ISSN: 2385-4529
Paraschiva Chereches-Panta
L'incidence de la respiration sifflante est très élevée au cours des premières années de vie. Jusqu'à 25 à 30 % des nourrissons présentent au moins un épisode de respiration sifflante. L'approche diagnostique doit commencer par la distinction entre une respiration sifflante congénitale ou héréditaire, puis par le diagnostic de respiration sifflante aiguë, chronique ou récurrente (RW).
Chez les enfants souffrant de RW ou de respiration sifflante chronique, le développement somatique est important. Si l'enfant présente un bon état nutritionnel et un bon état général, le diagnostic le plus fréquent sera l'asthme. Chez les enfants présentant un retard de croissance, le plan d'investigation débutera par une mucoviscidose et un reflux gastro-œsophagien.
Il existe deux grandes classifications de RW chez les enfants : selon les symptômes et selon l'évolution clinique. Les phénotypes de respiration sifflante basés sur les symptômes sont : 1) respiration sifflante épisodique, dans laquelle la durée des symptômes est courte, sans aucun symptôme entre les épisodes, et ils associent d'autres signes d'infection virale ; et 2) respiration sifflante avec des déclencheurs multiples (en plus des infections, ils présentent une respiration sifflante pendant l'exercice, ou après une exposition à un allergène, ou pendant des changements émotionnels). Selon l'évolution clinique, il existe trois principaux phénotypes de RW : 1) respiration sifflante transitoire à début précoce, pendant la petite enfance ; 2) respiration sifflante persistante avec début au cours des 3 premières années de vie et persistance des symptômes après 6 ans, et 3) RW à début tardif, après l'âge de 3 ans. Les deux derniers peuvent être liés à l'atopie. Chez ces enfants, nous utilisons l'indice prédictif de l'asthme (API) pour identifier les futurs patients asthmatiques qui nécessitent un traitement à long terme.