ISSN: 2332-0761
Gibran Banhakeia
Le signe du renouveau et de la revigoration de l’islam, qui a transcendé les époques au cours de son évolution, ainsi que l’échec du nationalisme arabe dans la période postcoloniale et sa prise de contrôle par l’islamisme dans l’après-guerre froide, devraient se poursuivre dans les décennies et les siècles à venir. En analysant les tendances de la politique musulmane contemporaine et en les transposant dans un contexte futur, l’islam conservera une importance politique au Moyen-Orient au XXIe siècle. La politique intérieure islamiste fluide, les mouvements sociaux résilients, les rivalités idéologiques, le nationalisme arabe renaissant et les séquelles de la révolution iranienne ont un impact significatif sur les débats nationaux dans la région au cours du siècle à venir. L’hégémonie régionale et le sectarisme soutenus par des interférences extérieures risquent de faire obstacle à la marche de la région vers l’avenir. Le schisme croissant entre chiites et sunnites devrait offrir à l’islam politique le carburant nécessaire à la promotion d’un programme suprématiste. La nature transnationale du monde moderne, y compris la mondialisation et la menace constante de la laïcité, obligent la région à réagir de diverses manières à l’extérieur. L’islamisme est essentiel pour éclairer le discours approprié pour contrer les thèmes non orthodoxes dans la région au cours des siècles à venir. Comme il est clair que l’islam conservera une importance politique au Moyen-Orient du XXIe siècle, parfois avec un extrémisme violent, il est impératif que le reste du monde reconnaisse ce fait et se concentre sur la conception et l’ouverture de canaux de communication qui favorisent la diversité et la non-violence à travers le monde.