ISSN: 2329-9509
Saul D, Schilling AF, Kosinsky RL
Dans une population vieillissante, le déclin de la masse et de la force musculaires, associé à une prévalence élevée d'ostéoporose et de cancer, entraîne une multitude de manifestations cliniques. Ces dernières années, des modèles murins de dépérissement dans le cancer et l'inflammation, y compris des modèles de xénogreffe, génétiques et induits chimiquement, ont permis de découvrir plusieurs mécanismes clés sous-jacents à la perte musculaire. Il s'agit notamment de l'inflammation, des altérations hormonales et de la dégradation dérégulée des protéines. L'inflammation est associée à une expression accrue du facteur de nécrose tumorale α (TNF-α), du facteur nucléaire κB (NF-κB) et de l'interleukine (IL)-6 et est donc liée aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin ou à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). De plus, la signalisation active du NF-κB et la sécrétion d'IL-6 se produisent couramment dans les tumeurs malignes et la cachexie induite par le cancer. La dégradation des protéines médiée par l'ubiquitine protéasome représente une deuxième voie sous-jacente à la sarcopénie et est partiellement initiée par la signalisation inflammatoire. Par conséquent, des taux accrus de ligases E3, la protéine RING-Finger-1 (MuRF1), la protéine Atrogin-1/Muscle Atrophy F-box (MAFbx) et la protéine adaptatrice du récepteur du facteur de nécrose tumorale α 6 (TRAF6) sont associés à des taux élevés de dégradation des protéines. De plus, les altérations hormonales, telles que le déclin lié au vieillissement de l'hormone de croissance (GH) et du facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1), entraînent une réduction de la masse musculaire.
Il est intéressant de noter que le ciblage expérimental de plusieurs de ces facteurs associés à la sarcopénie in vivo a permis de sauver la masse et la fonction musculaires. Bien que les options thérapeutiques doivent encore être évaluées quant à leur faisabilité clinique, les anticorps anti-IL-6, l'inhibition des cyclooxygénases et les inhibiteurs de la myostatine semblent prometteurs.