ISSN: 2161-038X
Walelign Geta, Netsanet Abera Asseffa and Nigussie Mekonnen
Introduction : L’utilisation de la planification familiale diminue la mortalité et la morbidité maternelles et contribue à l’amélioration du bien-être infantile et de la santé communautaire en général. Les méthodes contraceptives à action prolongée et permanentes sont les méthodes contraceptives modernes les plus efficaces avec un taux d’échec inférieur à 1 % et des choix rentables en raison des nombreuses années de protection. Cependant, elles ne contribuent qu’à environ 12 % de l’utilisation des contraceptifs modernes en Éthiopie. Cette étude a été conçue pour évaluer l’étendue de l’utilisation et les facteurs associés aux méthodes contraceptives à action prolongée et permanentes chez les femmes mariées en âge de procréer dans le sud de l’Éthiopie.
Méthodes : Une étude transversale communautaire a été menée auprès de femmes mariées en âge de procréer. Un échantillonnage à plusieurs degrés a été utilisé pour sélectionner 622 participantes à l'étude. Un questionnaire pré-testé a été utilisé pour interroger les participantes. Les rapports de cotes bruts et ajustés ainsi que leurs niveaux de confiance correspondants à 95 % ont été calculés et interprétés en conséquence. Des analyses bivariées et multivariées ont été appliquées pour tester les prédicteurs en utilisant un modèle de régression logistique. L'adéquation finale du modèle a été vérifiée par les statistiques d'ajustement de Hosmer et Lemshow. Une valeur de p inférieure ou égale à 0,05 dans l'analyse multivariée a été considérée comme déclarant un résultat statistiquement significatif.
Résultats : Cette étude a eu un taux de réponse de 96,5 %. Plus de la moitié (62 %) des femmes mariées du district d'étude avaient peu de connaissances sur les méthodes contraceptives à action prolongée et permanentes. Presque toutes (97,2 %) des participantes ont eu au moins une grossesse au cours de leur vie. La prévalence globale de l'utilisation de méthodes contraceptives à action prolongée et permanentes était de 16,3 %. Parmi elles, 82,7 % utilisaient des implants. Sur la base de l'analyse, l'âge, le niveau d'éducation, les connaissances, l'exposition aux médias de masse, la discussion sur le choix des méthodes entre partenaires ou agents de vulgarisation sanitaire se sont avérés être des prédicteurs importants de l'utilisation des LAPM.
Conclusion : L’utilisation globale des méthodes contraceptives à action prolongée et permanentes est faible. Les efforts visant à améliorer l’utilisation des LAMP dans la région doivent renforcer les initiatives visant à promouvoir l’éducation des filles, à former des professionnels et à déployer ces initiatives au niveau local, à promouvoir la communication sur le changement de comportement et à sensibiliser les populations, entre autres. Il serait bon d’étudier plus en détail les obstacles liés aux installations et les influences culturelles sur l’utilisation des LAMP.