ISSN: 2155-9880
Akanimo Antia1*, Daniel Ubokudom2, Olanrewaju Adabale3, Ovie Okorare4, Emmanuel Daniel5, Endurance Evbayekha6, Chinwendu Angel Onuegbu7, Kenneth Ong8
Contexte : L'insuffisance rénale aiguë (IRA) est un facteur de risque important associé à des conséquences néfastes dans les maladies cardiovasculaires, et plus particulièrement dans l'infarctus du myocarde (IDM). Cette étude décrit les tendances, les résultats hospitaliers et les facteurs prédictifs indépendants de l'insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les patients admis pour infarctus du myocarde avec intervention coronarienne percutanée (ICP).
Méthodes : Cette étude rétrospective a utilisé les dossiers médicaux de la base de données nationale des patients hospitalisés (NIS) de 2016 à 2020. Nous avons identifié les patients admis pour la prise en charge d'un infarctus du myocarde qui ont subi une intervention coronarienne percutanée (ICP) et une IRA et évalué leurs facteurs sociodémographiques et comorbides associés à l'aide des codes de la Classification internationale des maladies-10 (CIM-10). Le test du chi carré a été utilisé pour comparer les caractéristiques initiales de nos populations avec et sans IRA et les résultats, ainsi que la régression logistique multivariée pour identifier les facteurs prédictifs indépendants de l'IRA.
Résultats : Il y avait 1 551 630 patients admis pour un IM et une ICP, dont 15 % avaient une IRA. Nous avons observé que notre population atteinte d'IRA était plus âgée à l'admission et était plus susceptible d'être blanche que noire. Un pourcentage plus élevé était d'hommes. Notre sous-population était susceptible de souffrir d'insuffisance cardiaque, de fibrillation auriculaire, de coronaropathie, d'obésité, d'IRC et d'un indice de comorbidité de Charlson ≥ 3. Un diagnostic d'IRA était associé à des taux de mortalité hospitalière plus élevés (rapport de cotes ajusté (RCA) : 2,84, IC : 2,7-3,02, p < 0,001), à une durée moyenne de séjour (DMS) plus longue et à des coûts hospitaliers plus élevés. Nous avons noté une tendance à la hausse du pourcentage de patients atteints d'IRA, d'environ 13,5 % en 2016 à 16,5 % en 2020.
Conclusions : L'insuffisance rénale aiguë est fortement associée à de moins bons résultats hospitaliers chez les patients admis pour IM et ICP, avec des taux de mortalité plus élevés, une durée moyenne de séjour plus longue et un coût d'hospitalisation plus élevé. Un examen plus concis des mesures préventives est recommandé pour minimiser ces résultats.