ISSN: 2161-0932
Ibrahim Karaca, Sefa Kurt, Emrah Toz, Mehmet Adiyeke et Mehmet Tunc Canda
Introduction : Le syndrome prémenstruel (SPM) est défini comme un groupe de troubles caractérisés par des symptômes émotionnels et physiques qui surviennent pendant la phase lutéale du cycle menstruel et disparaissent après les règles. La prévalence rapportée du SPM sévère varie entre 3 % et 24 %. L'étiologie du SPM reste inconnue mais l'activité ovarienne cyclique et l'effet de l'estradiol et de la progestérone sur les neurotransmetteurs sérotonine et acide gamma-aminobutyrique semblent être des facteurs clés. Une hypothèse selon laquelle la cause du SPM est le déficit en progestérone et ses dérivés. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est caractérisé par une anovulation chronique et une oligo-ovulation. De ce fait, il existe un déficit distinct en progestérone et ses dérivés dans le SOPK. Le but de cette étude était d'étudier l'efficacité du traitement à la progestérone pour le SPM chez les femmes atteintes du SOPK.
Matériel et méthodes : Un essai contrôlé randomisé en double aveugle a été réalisé sur 60 femmes atteintes du SOPK et du SPM. Français Dans le groupe d'étude (groupe progestérone = groupe A, n = 30), la progestérone en quantité totale de 300 mg a été prescrite par jour trois fois par jour, et dans le groupe témoin (groupe placebo = groupe B, n = 30) des gélules de placebo, qui étaient complètement similaires aux gélules de progestérone, ont été prescrites du jour 15 au jour 25. La gravité et la durée des symptômes ont été comparées dans les deux groupes avant le traitement et 3 mois après le début du traitement avec Visual Analog Scala (VAS). Les participants ont été invités à répondre à des questions sur leur expérience récurrente de 16 symptômes pendant la phase prémenstruelle. Les données ont été analysées à l'aide du Statistical Package for Social Science (SPSS, version 15.0).
Résultats : Nous avons étudié 60 femmes (âge moyen groupe progestérone / groupe placebo = 26,6 ± 2,5/ 27 ± 1,8 ans ; intervalle = 18-35 ans). Français Deux ou plusieurs symptômes prémenstruels ont été détectés chez 95,5 % des participantes. Les symptômes les plus fréquents sont la dépression, l'anxiété, les ballonnements abdominaux, les sautes d'humeur, la sensibilité des seins. Une diminution statistiquement significative a été observée dans le groupe de traitement à la progestérone pour les symptômes de dépression, d'irritabilité, d'anxiété, de sautes d'humeur, de ballonnements abdominaux, d'insomnie, de désespoir, de sensibilité des seins, de diminution de l'intérêt pour les activités habituelles.
Conclusion : Dans cette étude comparant le traitement à la progestérone à un placebo pour le syndrome prémenstruel chez les femmes atteintes du SOPK, nous avons constaté que les femmes présentaient beaucoup moins de symptômes de dépression, d'irritabilité, d'anxiété, de sautes d'humeur, de ballonnements abdominaux, d'insomnie, de désespoir, de sensibilité des seins, de diminution de l'intérêt pour les activités habituelles pendant le traitement à la progestérone.