ISSN: 2165-8048
Kamil Ashour Farhoud et Eaman Suud Khalifa
Contexte : Le trastuzumab peut induire une cardiotoxicité qui peut être cliniquement identifiée comme une diminution de la fonction systolique du ventricule gauche avec ou sans symptômes d'insuffisance cardiaque.
Objectifs : Déterminer la prévalence et les facteurs de risque potentiels de cardiotoxicité liée au trastuzumab chez les patientes traitées pour un cancer du sein.
Méthodes : L'étude a été menée sur 78 patientes atteintes d'un cancer du sein HER2-positif ayant reçu du trastuzumab au service d'oncologie de l'hôpital universitaire Al-yarmouk, à Bagdad, entre septembre 2017 et avril 2018.
Résultats : Vingt-deux patientes (28,2 %) ont développé une diminution significative de la fonction systolique du ventricule gauche (27,6 % des patientes atteintes d'un cancer du sein au stade précoce et 29 % des patientes atteintes d'une maladie métastatique). Sept des 78 patientes (8,9 %) ont développé une insuffisance cardiaque symptomatique. Les patients présentant une cardiotoxicité liée au trastuzumab présentaient plus souvent une fraction d'éjection initiale plus faible, des récepteurs d'œstrogènes et de progestérone négatifs, une radiothérapie antérieure, un diabète sucré et un indice de masse corporelle plus élevé.
Conclusion : Le trastuzumab induit assez fréquemment une toxicité cardiaque qui se manifeste principalement par un dysfonctionnement systolique du ventricule gauche. L'évaluation systématique de la fonction systolique du ventricule gauche avant et pendant le traitement par trastuzumab doit être envisagée.