ISSN: 2381-8719
Amah Joseph Idu
« Les menaces qui pèsent sur le développement des ressources en eau » est un vaste sujet ayant des dimensions mondiales et nationales. Même si ces menaces dépassent les frontières internationales, cet article se concentre sur les frontières géographiques du Nigéria. Nous partons du principe général que nos ressources en eau sont constituées d’éléments d’eau de surface et d’eau souterraine qui sont hydrauliquement connectés. Deuxièmement, ces menaces proviennent de deux causes : naturelles et anthropiques. Les causes naturelles comprennent toutes les retombées néfastes du changement climatique et des extrêmes hydrologiques : défaillances de puits dans les aquifères peu profonds dues au déséquilibre des précipitations saisonnières et des prélèvements au Sahel ; élévation du niveau de la mer avec intrusion d’eau salée dans les aquifères côtiers, diminution du débit des eaux de surface en raison des déficits d’humidité du sol. Les menaces d’origine humaine comprennent les déchets industriels, les effluents et les déversements de pétrole. Salinisation des eaux de surface et souterraines par l’irrigation et les engrais. Les questions de menaces pour le développement des ressources en eau au Nigéria suivent donc la trajectoire des habitats aquatiques, des pratiques agricoles et industrielles. Alors que le Sahel, avec moins de 750 mm de précipitations par an, est aux prises avec des défaillances de puits peu profonds, un stress hydrique dû aux déficits d'humidité du sol et à la salinisation des eaux de surface et souterraines, la zone de forêt tropicale humide avec des précipitations de 1250 mm à 2500 mm est confrontée à des déversements de pétrole qui mettent en danger les sources locales d'approvisionnement en eau et à l'intrusion d'eau de mer. La zone de savane avec des précipitations de 1000 mm à 1250 mm est relativement à l'abri des menaces naturelles mentionnées ci-dessus, mais les menaces anthropiques compensent largement ces gains en raison des lacunes de la réglementation.