ISSN: 2161-0932
Biedka Marta, Janusz Winiecki, Tomasz Nowikiewicz, Adrianna Makarewicz
Objectif : Les patientes atteintes d'un cancer avancé du col de l'utérus nécessitent un traitement thérapeutique interdisciplinaire, après un diagnostic détaillé (TDM, IRM et également PET/CT), en raison du risque élevé de métastases aux ganglions lymphatiques pelviens et/ou aux ganglions lymphatiques para-aortiques ainsi qu'à la région sus-claviculaire.
Objectif : L'objectif de cette étude rétrospective était d'évaluer la réponse au traitement chez les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus avec métastases aux ganglions lymphatiques para-aortiques ayant reçu une radiothérapie ou une radiochimiothérapie.
Matériel et méthodes : L'étude a été menée chez 40 patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus avec métastases ganglionnaires para-aortiques et soumises à une radiothérapie avec ou sans chimiothérapie concomitante à base de cisplatine. Par la suite, les doses totales ont été fixées pour les ganglions lymphatiques pelviens et para-aortiques, et étaient comprises entre 45 et 50,4 Gy avec une augmentation de dose pour la tumeur et les ganglions lymphatiques métastatiques pour une dose totale de 48,6-60 Gy en fractionnement de 1,8 à 2,0 Gy.
Résultats : L’analyse de la survie globale montre que la survie globale (SG) était significativement plus longue chez les patients avec récidive locale (p = 0,0165) ou métastases à distance (p = 0,0266) par rapport aux patients sans récidive ou dissémination. Un effet sur la survie globale (SG) a été observé pour la radiothérapie d’urgence (p = 0,026) mais nous n’avons rien observé de particulier pour la chimiothérapie d’urgence. L’analyse de la survie sans maladie (SSM) comprenait l’évaluation de divers paramètres à l’aide du test du log-rank pour démontrer que la SSM était significativement plus longue chez les patients sans récidive locale (p = 0,0452) et métastases à distance (p < 0,0001) par rapport aux patients avec dissémination. Il a été démontré que la présence de métastases entraînait un risque significativement plus élevé de non-rémission (OR = 42,5 ; +/- 95 % IC : 4,58-394,45 ; p = 0,001), et que la récidive de la maladie réduisait les chances de rémission (OR = 0,35 ; +/- 95 %
IC : 0,15-0,83 ; p = 0,016).
Conclusion : Il est bien connu que notre étude comporte plusieurs limites qui auraient pu influencer les résultats obtenus, notamment le petit nombre de patients et un groupe non homogène : certains patients ont été opérés avant radiothérapie +/- chimiothérapie, il est donc conseillé de poursuivre les tests sur des groupes de patients plus importants.