ISSN: 2165-7092
Hildegard M. Schuller
Cette revue résume les données expérimentales et cliniques à l'appui de l'hypothèse selon laquelle les facteurs de risque connus de l'adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC), à savoir le tabagisme, le stress psychologique, la consommation d'alcool, le diabète et la pancréatite, créent une hyperactivité des neurotransmetteurs noradrénaline et épinéphrine dans le pancréas. Le tabagisme, le stress psychologique et l'alcool sensibilisent les récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine (nAChR) qui régulent la synthèse et la libération de l'ADPC, stimulant les neurotransmetteurs du stress noradrénaline et épinéphrine par les nerfs du symapthique, la glande surrénale et par les cellules cancéreuses pancréatiques et leurs cellules précurseurs épithéliales, tout en désensibilisant simultanément les nAChR qui gouvernent la synthèse et la libération du neurotransmetteur inhibiteur de l'ADPC, l'acide g-aminobutyrique (GABA). Les données expérimentales générées in vitro et dans des modèles animaux soulignent le rôle clé des récepteurs β-adrénergiques couplés au Gs et des récepteurs PGE2 dans l'activation de multiples voies de signalisation par les neurotransmetteurs de stress dans le PDAC. Le comportement clinique du PDAC confirme que les nerfs sympathiques qui libèrent les neurotransmetteurs de stress sont des médiateurs importants de la progression du PDAC. De nouvelles preuves expérimentales suggèrent que les leçons tirées de la gestion à long terme des maladies cardiovasculaires, qui sont régies par l'hyperactivité sympathique, peuvent être utilisées avec succès pour améliorer les taux de survie des patients atteints de PDAC et pour prévenir le développement du PDAC chez les personnes à risque.