ISSN: 2161-0932
Marwa F Moustafa, Nayera M Tantawey, Azza H El-Soussi et Fardous A Ramadan
Objectif : Les soins bucco-dentaires sont trop oubliés dans les crises physiologiques des maladies graves, mais les problèmes qui se développent pendant leur séjour en USI peuvent entraîner des maladies bucco-dentaires et nosocomiales à long terme. Le maintien de la santé bucco-dentaire chez le patient gravement malade est une activité infirmière essentielle et l'état de la bouche d'un patient peut être un indice des soins infirmiers reçus. Les infirmières en soins intensifs peuvent contribuer grandement à la prévention de la PAVM et ainsi contribuer à réduire les coûts des soins de santé. La compréhension de la PAVM et de ses facteurs de risque peut permettre aux infirmières de mieux se préparer à gérer le problème. Les mesures préventives doivent être largement appliquées aux soins infirmiers quotidiens. Chaque infirmière en soins intensifs peut jouer un rôle fonctionnel dans la réduction et la prévention de l'apparition de la PAVM, améliorant ainsi le taux de guérison des patients et réduisant ainsi les coûts des soins de santé. Cette étude visait à évaluer l'effet de l'intervention en soins bucco-dentaires sur l'apparition de la pneumonie sous ventilation assistée
Méthodes : Les soixante patients ont été répartis en deux groupes (témoin et étude), trente dans chacun. Le groupe témoin comprenait des patients recevant des soins bucco-dentaires infirmiers de routine tandis que le groupe d'étude comprenait des patients ayant recours à une intervention de soins bucco-dentaires à l'aide d'une brosse à dents et de chlorhexidine
Français : Résultats : Une différence statistiquement significative a été trouvée entre les deux groupes en ce qui concerne la survenue de pneumonie associée au respirateur VAP (p = 0,001). En ce qui concerne les jours de séjour en USI. Il a été constaté que seulement 33,3 % des patients du groupe d'étude sont restés plus de 7 jours en USI contre 73,3 % des patients du groupe témoin. Il y avait une différence significative entre les deux groupes (p = 0,002). Il n'y avait pas de différences statistiquement significatives entre les deux groupes (le jour 1) parmi les évaluations bucco-dentaires. Il y avait des différences hautement statistiquement significatives entre les deux groupes en ce qui concerne l'évaluation bucco-dentaire après la fin de l'intervention de soins bucco-dentaires (p < 0,001). En ce qui concerne le sixième jour d'intervention, on peut observer que plus de la moitié des patients du groupe témoin souffraient d'altération buccale sévère (11+) par rapport aux patients du groupe d'étude. Il y avait une différence hautement statistiquement significative entre les groupes d'étude et de contrôle à la fin de l'intervention (p < 0,001). En suivant ces patients et l'apparition de VAP à la fin de l'intervention de soins bucco-dentaires, on peut noter qu'il y avait une différence très significative entre les patients du groupe témoin et les patients du groupe d'étude (p = 0,006).
Conclusions : Les résultats indiquent qu’une intervention complète en matière de soins bucco-dentaires semble être efficace pour améliorer l’état de santé bucco-dentaire et réduire l’incidence de pneumonie associée à la ventilation.