ISSN: 2155-6148
Thomas Danninger, Stephen Haskins, Ottokar Stundner, Yan Ma, Jemiel Nejim, Sean Garvin et Stavros G Memtsoudis
Des recherches antérieures suggèrent que l'augmentation de la résistance des voies aériennes est associée à une diminution de plusieurs variables hémodynamiques. Dans cette étude, nous avons évalué l'hypothèse selon laquelle ces changements peuvent être en partie associés et explicables par une augmentation des pressions vasculaires pulmonaires. Nous avons donc examiné l'effet de l'augmentation de la résistance des voies aériennes sur un certain nombre de paramètres cardiaques et estimé les pressions artérielles pulmonaires à l'aide de l'échocardiographie transthoracique (ETT) chez des volontaires sains respirant spontanément.
Méthodes : Les sujets ont été reliés à un moniteur de bioréactance capable de déterminer les paramètres hémodynamiques, notamment le volume systolique (VS) et l'index cardiaque (IC). La pression artérielle (PNI) a été obtenue de manière non invasive. Les volontaires ont respiré séquentiellement pendant 2 minutes à travers des tubes endotrachéaux (ETT) avec des diamètres internes décroissants (DI) entre 8,0 et 3,0 mm afin de simuler une résistance croissante des voies respiratoires, tout en étant attachés à un équipement spirométrique. Un deuxième cycle de mesure a été effectué pour validation. L'ETT a été réalisée en se concentrant sur l'estimation des pressions artérielles pulmonaires pendant l'expérience. Des analyses statistiques ont été réalisées en utilisant la méthode des équations d'estimation généralisées (GEE) et la corrélation de Spearman.
Résultats : Tous les sujets étaient de sexe masculin (âge moyen 29,8 ans (ET 5,4), IMC moyen 26,75 kg/m2 (ET 4,8)). Le VS et l'IC moyens initiaux étaient de 117,48 ml (ET 14,0) et 3,72 l/min/m2 (ET 0,7) ; le VS et l'IC ont tous deux diminué de manière significative par rapport aux valeurs initiales lors de la respiration via ETT ID 3.0 (111,50 ml (ET 15,3), p = 0,0016 et 3,51 l/min/m2 (ET 0,7), p = 0,0007, respectivement). Pour les mêmes cycles respiratoires, aucun changement dans la pression artérielle pulmonaire systolique moyenne (PAPS) n'a été détecté entre la valeur initiale et l'ETT ID 3,0 (24,45 mm Hg (SD 5,1) contre 24,87 mm Hg (SD 5,6), p = 0,43).
Discussion : Bien que des altérations hémodynamiques aient été détectées lors de la simulation de la résistance des voies aériennes supérieures chez des volontaires sains, aucune modification significative de la pression artérielle pulmonaire systolique (PAPS) n'a été observée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour étudier les mécanismes potentiels associés aux modifications hémodynamiques en réponse à l'augmentation de la résistance des voies aériennes.