ISSN: 2155-9880
Guindo A*, Aw F, Adama K, Sarr SA, Diouf Y, Mingou JS, Tabane A, Beye SM, Diop CMBM, Diop KR, Diallo S, Akanni S, Diouf MT, Bodian M1, Ngaidé AA, Dioum M, Affangla A, Leye MCBO, Mbaye A, Ndiaye MB, Kane A, Diao M
Introduction : La syncope représente 1 à 6 % des hospitalisations aux urgences. La syncope est classée en réflexe, hypotensive orthostatique ou cardiaque. Le bilan initial permet au-delà du diagnostic de définir la gravité du tableau en rapport avec la pathologie sous-jacente plutôt qu’avec l’évènement syncopal lui-même. Notre étude constitue la première étude au Sénégal sur l’évaluation de la syncope.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive sur une période allant du 1er mai 2020 au 30 juillet 2021 ayant inclus tous les patients reçus pour syncope, hospitalisés ou non dans les services de cardiologie de l’hôpital Aristide Le Dantec (HALD), hôpital Principal et de l’hôpital Idrissa Pouye (HOGIP).
Résultats : Nous avons colligé 86 patients dont 73,25 % en HALD, 15,2 % en HOGIP et 11,68 % en Principal. L'âge moyen était de 61,6 ans avec un écart type de 20,11 à prédominance masculine soit 54,7 %. Parmi les patients, 65,1 % étaient hospitalisés et 34,9 % ne l'étaient pas. Les facteurs de risque cardiovasculaire les plus fréquents étaient l'hypertension (48,84 %) et le diabète (12,8 %). La majorité des patients avait une durée de syncope inférieure à 7 jours (55,62 %). L'ECG retrouvait une prédominance de BAV complète 58,13 %, de même que l'ECG Holter (23,07 %). L'ECG Holter implantable retrouvait chez un patient une pause sinusale symptomatique de 3 sec. Français Les réponses au test d'inclinaison ont été mixtes dans 57,14 %, cardio inhibitrices sans asystolie dans 7,14 %, hypotension orthostatique tardive dans 7,14 % des cas, vasodépressive dans 28,57 % des cas. L'échographie cardiaque a retrouvé une dysfonction systolique du ventricule gauche (5 %), une sténose aortique modérément sévère (1,25 %) et des thrombus intracavitaires (2,5 %). Une syncope cardiaque a été majoritairement retrouvée (67,44 %), suivie d'une syncope réflexe (16,27 %), et d'une syncope par hypotension orthostatique (1,16 %). Tous les patients ayant une syncope réflexe et une hypotension orthostatique ont suivi les mesures hygiéno-diététiques. Tous les patients ayant des troubles de conduction sévères ont reçu un stimulateur cardiaque (57,69 %).
Conclusion : La syncope est un signe fonctionnel dont les approches diagnostiques et thérapeutiques sont variées, allant d'une simple syncope réflexe invalidante mais de bon pronostic à une syncope cardiaque susceptible d'engager le pronostic vital nécessitant une prise en charge rapide et optimale. Démêler le banal du dramatique face à une syncope est une lourde tâche pour le cardiologue.