ISSN: 2157-7064
Chiara Bignardi, Antonella Cavazza, Mario Marini et Giorgio Roda L.
La chromatographie liquide d'exclusion stérique et la spectrométrie de masse à ionisation par électrospray ont été utilisées pour la première fois pour analyser l'effet possible des conditions environnementales sur l'auto-association de la substance P (Arg-Pro-Lys-Pro-Gln-Gln-Phe-Phe-Gly-Leu-Met-NH2). Les effets de différents paramètres tels que la force ionique du solvant, le pH et la polarité ont été évalués en surveillant les changements observés dans les formes d'agrégation enregistrées par chromatographie d'exclusion stérique. La spectrométrie de masse a été utilisée dans le but d'identifier la taille des amas d'agrégation formés à l'état gazeux. Ces deux techniques peuvent être considérées comme complémentaires car elles permettent de décrire les mêmes phénomènes par des points de vue différents permettant d'identifier le rôle possible des paramètres environnementaux dans le contrôle de la distribution d'agrégats de différentes tailles. Ainsi, de nouveaux détails peuvent être ajoutés aux résultats précédents rapportés par d'autres méthodes. Les résultats obtenus indiquent que la substance P était associée dans toutes les conditions testées et que des variations très limitées des conditions dans lesquelles la substance P était solubilisée étaient accompagnées de changements perceptibles dans les chiffres d'agrégation. Avec les données existantes, les données obtenues ont été interprétées en termes de modèle à deux ou plusieurs étapes selon lequel une agrégation initiale par étapes se produisant par ajouts successifs de molécules individuelles est suivie par la coalescence des agrégats déjà formés en complexes plus grands. Un tel modèle semble pouvoir expliquer les grandes variations dans les chiffres d'agrégation de SP et la grande sensibilité de ces chiffres à des modifications limitées des paramètres environnementaux indiquées par les données obtenues.