ISSN: 2167-7670
Ioannis Michaloudis1, Maria Skouloudi, Christian Bok et Qin Jingyan
L'hypothèse de cet article est l'examen de constructions de dômes utilisant l'aérogel de silice, un nanomatériau de technologie spatiale, comme matériau isolant. Les aérogels de silice sont des nanomatériaux dotés d'excellentes propriétés d'isolation thermique car 99,98 % de leur volume peut être de l'air pur. L'origine de l'isolement vient du latin insula « île », une « terre isolée » pourrait-on dire. La planète Terre est une « île spatiale », c'est-à-dire une oasis enveloppée par son atmosphère : une couche de gaz appelée ciel entoure notre planète et protège la vie des dommages génétiques causés par le rayonnement solaire ultraviolet. En imitant la nature – et pour se protéger – les humains créent des vêtements et des architectures. La fonction première des vêtements et de l’architecture est d’isoler et de protéger le corps humain. Les aérogels de silice pourraient être considérés comme le « plastique » écologique du 21e siècle, car ils peuvent trouver des applications dans tous les domaines. Les aérogels étant des économies d'énergie phénoménales, ils pourraient constituer les matériaux paradigmatiques pour la conception de l'isolation des futurs habitats spatiaux durables. Les aérogels représentent l'un des matériaux les plus prometteurs pour l'isolation thermique des bâtiments du futur, car le matériau démontre des performances élevées, présentant des conductivités thermiques de 10 à 20 mW/(mK) dans des produits commerciaux isolés non utilisés sous vide. Les aérogels, une fois fabriqués, peuvent présenter différents degrés d'opacité, y compris à la fois la translucidité et la transparence, permettant ainsi une grande variété d'applications d'isolation dans les bâtiments qui pourraient nécessiter un accès à la lumière du jour ou exploiter la lumière du soleil pour produire de l'énergie. L'aérogel de silice est l'épicentre matériel de toutes les recherches multidisciplinaires de l'auteur. Au cours de la présentation interactive, nous proposerons la conception de petits dômes en verre intitulés Spirited Skies et Heaven in a Glass où de l'aérogel de silice a été versé dans des béchers en verre à enveloppe et des micronuages ont été installés entre les vitrages. Nous suggérons que les nuages artificiels posés sur la coque transparente ou translucide de ces futurs dômes spatiaux pourraient soulager les astronautes de leur nostalgie de la Terre, notre planète natale. Dans le même ordre d'idées, nous proposons également, pour une future mission spatiale, d'utiliser des verres à eau (ou à vin) avec des paysages célestes bleus et dorés dans des ustensiles en verre à double paroi.