ISSN: 2381-8719
Arie (Lev) Gilat et Alexandre Vol
En nous basant sur les résultats de nos recherches tectoniques et géochimiques dans la région occidentale de la mer Morte, qui n'ont été publiés que sous forme de résumés de conférences, de comptes rendus, etc., peu accessibles, ainsi que sur de nouvelles publications très pertinentes sur le volcanisme de boue du Plio-Pléistocène, nous tentons de montrer que certains des tremblements de terre tectoniques dans la région ont entraîné des explosions et des incendies thermobariques-hydrothermaux. Ce mécanisme naturel a produit des brèches avec des espaces ouverts, des fractures concentriques et radiales, des grottes et une patine contenant des microparticules de suie et de métaux. Des explosions de petite et moyenne échelle ont apparemment été générées par un liquide hydrothermal expulsé par le tremblement de terre, chauffé à 120-150 °C, transportant des hydrocarbures légers et du sulfure d'hydrogène. Lorsqu'il atteint une pression proche de la pression atmosphérique, il se transforme instantanément en vapeur avec des augmentations de volume correspondantes allant jusqu'à 1700 fois. Cela donne lieu à la pulvérisation du courant hydrothermal et à l'échappement de gaz, ainsi qu'à des températures d'inflammation plus basses des hydrocarbures et du sulfure d'hydrogène ; Les étincelles enflamment les substances volatiles, la vapeur ionisée et l'oxygène atmosphérique sont des oxydants. Les étincelles sont produites principalement par l'électricité, résultant de l'interaction d'un flux à grande vitesse d'une vapeur humide avec des solides. On pense que non seulement Sodome et Gomorrhe, mais aussi d'autres conflagrations historiques dévastant des villes immédiatement après un tremblement de terre peuvent avoir été causées par l'inflammation naturelle de gaz combustibles expulsés par le tremblement de terre. En cas de très grand volume de gaz expulsés, le feu apparaîtra bien au-dessus du sol, sur la zone de contact soulevée par son intrusion avec l'oxygène atmosphérique ; le feu s'éteindra lorsque le flux de gaz diminuera. La recommandation de l'auteur est que pour la prévention des catastrophes majeures, les sites de construction choisis pour d'importantes centrales nucléaires ou chimiques dans des zones couvertes de sédiments meubles ou à proximité de rivières devraient être examinés pour une éventuelle proximité de failles potentielles. La cartographie de l'intensité de l'écoulement d'hélium est fortement recommandée. Ceci est particulièrement pertinent dans les zones où l'on connaît des occurrences d'hydrocarbures et des volcans de boue.