ISSN: 2684-1630
PK Sasidharan
Les critères diagnostiques les plus populaires pour le LES sont les critères de l'American College of Rheumatology (ACR), qui ne sont pas souvent utiles au diagnostic en raison de plusieurs pièges, en particulier lorsque le LES se présente avec des manifestations hématologiques, ce qui est confirmé par nos observations sur plus de trois décennies et nos études sur le LES. Les problèmes et les défis du diagnostic sont illustrés par les cas cliniques et nos propres études décrits dans cet article. Le diagnostic du LES est souvent retardé ou même manqué lorsque les patients se présentent avec des manifestations hématologiques. Le problème est encore plus grave lorsque l'indice de suspicion clinique est faible, en particulier dans une situation où les patients vont de médecin en médecin avec un suivi inapproprié, ce qui est courant en l'absence d'un système de soins primaires solide et d'un système d'orientation qui sont essentiels pour rationaliser les soins aux patients. Notre première étude avait montré que la majorité des patients présentaient des manifestations hématologiques lors de la présentation initiale. Mais les critères de l'ACR, que nous utilisons actuellement pour le diagnostic, n'accordent aucune importance aux manifestations hématologiques. Pour compliquer encore les choses, l’hypothyroïdie auto-immune n’est pas non plus incluse dans les critères de l’ACR, bien qu’il s’agisse d’une anomalie coexistante très courante chez ces patients. Les anomalies hématologiques les plus courantes à la présentation étaient le PTI, suivi de l’hémolyse auto-immune et de l’APLAS. Il est intéressant de noter que les personnes présentant des manifestations hématologiques n’avaient souvent pas de plaintes rhumatismales. Il nous est donc apparu que le LES est davantage un trouble hématologique qu’un trouble rhumatologique. Un nombre significatif de nos patients ne répondaient pas aux critères de l’ACR au moment du diagnostic, mais ne le faisaient que lors d’un suivi prolongé. Ainsi, les critères actuels ne peuvent pas nous aider à diagnostiquer le LES présentant un problème hématologique ou d’autres manifestations atypiques et nécessitent donc une alternative. Nous avons développé les « critères de Kozhikode pour le LES » pour contourner cette lacune. La deuxième étude visait à valider les nouveaux critères. Les résultats de ces deux études et les moyens de faciliter le diagnostic et la prise en charge du LES seront abordés dans cet article à partir des cas cliniques, de mes observations personnelles et de nos études originales. Les personnes atteintes de LES, comme celles atteintes de toute autre maladie chronique, présentaient des anomalies dans leur alimentation et leur mode de vie, dont la modification pourrait prévenir le développement de cette maladie ou en modifier l'évolution après son apparition.