ISSN: 2167-7700
Kazuhiro Nagao, Hideyasu Matsuyama, Kiyohide Fujimoto, Haruhito Azuma, Hiroaki Shiina, Shigeru Sakano, Yoshihiro Tatsumi, Teruo Inamoto et Hiroaki Yasumoto
Objectif : La sélection optimale des patients pour une chimiothérapie adjuvante n'a pas été clarifiée dans le cancer urothélial des voies urinaires supérieures (CVUS). Nous avons cherché à développer un modèle de risque pour sélectionner les candidats à une chimiothérapie adjuvante après une néphro-urétérectomie radicale (NUR).
Méthodes : Une revue rétrospective de 936 patients atteints d'un cancer du sein non fonctionnel entre 1995 et 2015 ayant reçu ≥ 2 cycles de chimiothérapie adjuvante à base de platine après une RNU (n = 213) ou une intervention chirurgicale seule (n = 723) a été menée dans des institutions collaboratives. Les facteurs de risque de mortalité spécifique au cancer ont été extraits à l'aide du modèle à risque proportionnel. Le bénéfice de survie chez les patients à haut risque a été comparé entre les groupes.
Résultats : Après un suivi médian de 1 006 jours (34 mois), une récidive de la maladie, une mortalité spécifique au cancer et une mortalité toutes causes confondues ont été observées chez 253 (27,5 %), 206 (22,0 %) et 285 (30,4 %) patients, respectivement. Lors de l'analyse multivariée, la protéine C-réactive sérique (CRP) initiale ≥ 0,32 mg/dL (HR : 1,74, IC à 95 % : 1,09-2,75, p = 0,0201), le stade T pathologique ≥ 3 (pT>3) (HR : 2,17, IC à 95 % : 1,28-3,76, (p = 0,0033), cN+ (HR : 2,84, IC à 95 % : 1,50-5,01, p = 0,0021) et l'invasion lymphovasculaire (LVI) (HR : 3,94, IC à 95 % : 2,23-7,17, p < 0,0001) étaient des prédicteurs indépendants de la mortalité spécifique au cancer (CSM) dans l'ensemble d'entraînement. Lorsqu'ils ont été utilisés pour classer les patients en groupes à faible risque (facteur 0-1) et à haut risque (2 à 4 facteurs), les patients à haut risque présentaient un CSM significativement plus mauvais que ceux à faible risque. Chez les patients à haut risque, 42,3 % des patients ayant reçu une chimiothérapie adjuvante présentaient un CSM et une mortalité toutes causes confondues significativement meilleurs que ceux ayant subi une intervention chirurgicale seule. Chez les patients à haut risque, l'analyse multivariée a montré que la chimiothérapie adjuvante était un facteur pronostique indépendant pour le CSM (HR : 0,52) et la mortalité toutes causes confondues (HR : 0,57).
Conclusion : La CRP, le pT>3, le cN+ et le LVI étaient utiles pour identifier les patients à haut risque.