ISSN: 2161-0932
Omole-Ohonsi A et Attah R
Objectif : Il s'agit d'une étude prospective comparative des facteurs de risque de rupture utérine à l'hôpital universitaire Aminu Kano, à Kano, au Nigéria, entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2005. Matériels et méthodes : Quarante-six femmes présentant une rupture utérine (cas) ont été comparées à deux cent trente femmes ayant accouché sans rupture utérine (témoin). Le test du Chi carré (x2) a été utilisé pour comparer les données afin d'en déterminer la signification statistique. Le rapport de cotes (RC) et l'intervalle de confiance (IC) à 95 % ont été déterminés. Résultats : L'incidence de rupture utérine était de 1 sur 278 accouchements (0,36 %). Français Les facteurs de risque significatifs trouvés étaient le statut non programmé (OR = 36,70, IC = 12,85 – 112,94), le statut socioéconomique faible (OR = 11,51, IC = 5,34 – 25,10), l'âge de 30 à 39 ans (OR = 2,23, IC = 1,10 – 4,50), la grande multiparité (OR = 8,25, IC = 3,88 – 17,64), le travail dystocique prolongé (OR = 5,92, IC = 2,57 – 13,66). Une mauvaise supervision pendant le travail (statut non programmé) s'est avérée être la cause la plus fréquente de rupture utérine. Conclusion : Dans une communauté à prédominance islamique comme la nôtre, où le mariage précoce est courant, l’éducation et l’emploi des femmes occidentales, ainsi que l’éducation de leurs maris, des dirigeants communautaires et religieux sur l’importance des soins prénatals et de l’accouchement à l’hôpital, contribueront grandement à améliorer leur utilisation et à réduire la prévalence de la rupture utérine dans notre communauté.