ISSN: 2167-7948
Poorni M Manohar
Contexte : Nous émettons l’hypothèse que la combinaison d’un inhibiteur de mTOR, le sirolimus, avec un agent cytotoxique bien connu, le cyclophosphamide, constitue un traitement alternatif bien toléré et prometteur pour les cancers de la thyroïde différenciés avancés (DTC).
Méthodes : Cette revue rétrospective a extrait des données de patients traités pour un DTC avancé au Comprehensive Cancer Center de l'Université du Michigan de 1995 à 2013. Quinze patients traités par une association de sirolimus et de cyclophosphamide ont été identifiés comme le groupe sirolimus+cyp. Dix-sept patients traités selon les soins standard et inclus dans des essais cliniques ont été identifiés comme le groupe de comparaison.
Résultats : Le taux de survie sans progression (SSP) à un an était de 0,45, IC à 95 % [0,26, 0,80] dans la population sirolimus+cyp et de 0,30, IC à 95 % [0,13, 0,67] dans la population témoin. Le rapport de risque pour la SSP à partir du début du traitement était de 1,47, IC à 95 % [0,57 et 3,78]. Chez les patients traités en première intention, le taux de SSP à un an était de 0,57, IC à 95 % [0,30, 1,00] dans le groupe sirolimus+cyp et relativement inchangé à 0,29, IC à 95 % [0,11, 0,74] dans le groupe témoin. Le rapport de risque pour la SSP chez les patients en première intention était de 1,10, IC à 95 % [0,4 et 3,5]. Chez les patients présentant 3 sites de métastases ou moins, la survie sans progression à un an était de 0,58, IC à 95 % [0,33, 1,00] dans le groupe sirolimus+cyp et de 0,37, IC à 95 % [0,17, 0,80] dans le groupe témoin. Le nombre moyen de toxicités était de 0,87 chez les patients sirolimus+cyp et de 1,71 dans le groupe témoin.
Conclusions : L’association de sirolimus et de cyclophosphamide a été généralement bien tolérée avec une survie sans progression similaire, soulignant son applicabilité chez les patients ayant des options limitées.