ISSN: 2167-0250
Anna Illiano, Chiara Melchiorre, Carlo Cioci, Gabriella Pinto, Francesca Di Rella, Alessandro Conforti, Luigi Carbone, Angela Amoresano
Les gonadotrophines, comme l'hormone folliculo-stimulante (FSH) et l'hormone lutéinisante (LH), appartiennent à une famille d'hormones glycoprotéiques avec la gonadotrophine chorionique placentaire humaine (hCG) et la thyréostimuline (TSH). La LH et la FSH sont des régulateurs clés de la reproduction et agissent de manière endocrinienne pour réguler la stéroïdogenèse et la gamétogenèse dans l'ovaire et le testicule. De nos jours, des formulations hautement purifiées et recombinantes de gonadotrophines sont couramment utilisées dans le traitement de l'hypogonadisme et de l'infertilité. Par conséquent, la mesure et la caractérisation précises des gonadotrophines sériques sont essentielles pour surveiller la réponse hormonale du traitement des patients, mais leur quantification absolue constitue un grand défi en raison de leur grande hétérogénéité et de leurs très faibles concentrations dans le sérum. La méthode de référence pour quantifier les gonadotrophines circulantes, le test immuno-enzymatique (ELISA), est limitée par la disponibilité d'anticorps de haute qualité pour chaque candidat biomarqueur et par la spécificité de l'affinité antigène-anticorps.
L'objectif de cette étude était de mettre en place une alternative valable aux immuno-essais courants, basée sur la spectrométrie de masse en tandem en mode ionique de surveillance de réactions multiples (MRM), pour quantifier les gonadotrophines (LH et FSH) et la TSH dans le sérum. La méthode développée permet l'identification et la quantification des protéines cibles en surveillant 3 peptides prototypiques spécifiques (ion précurseur) et 3 à 5 meilleurs fragments (ion produit) pour chaque hormone, et elle a été appliquée avec succès à l'analyse des sérums d'une petite cohorte de femmes. Les résultats montrent une sensibilité comparable aux tests ELISA, avec l'avantage d'être plus rapide et plus sélectif. De plus, cette méthode pourrait être facilement mise en œuvre avec d'autres protéines sériques d'intérêt, ce qui permet de gagner du temps et de réduire les coûts des analyses de routine.