ISSN: 2161-0932
Yoshio Matsuda, Masaki Ogawa et Jun Konno
Objectif : Étudier le pronostic fœtal/néonatal et comparer la mort fœtale intra-utérine (MFIU) avec celle des nourrissons nés vivants lors d'un décollement placentaire.
Méthodes : Une revue rétrospective de 355 grossesses a été réalisée. Un résultat fœtal/néonatal défavorable a été défini comme une MIU à l'admission, un décès néonatal/infantile à la sortie et une paralysie cérébrale.
Résultats : Quatre-vingt-neuf fœtus étaient des cas de MIU, tandis que les 266 fœtus restants étaient vivants à l'admission. Le facteur significatif de MIU était la transfusion sanguine (RC (rapport de cotes) 2,21, IC à 95 % 1,02 - 4,76). L'intervalle entre l'apparition des symptômes et le diagnostic était significativement plus long pour les MIU que pour les nourrissons nés vivants (médiane, 213 contre 130 min, p < 0,0001). Un modèle de régression logistique a montré que la bradycardie (28,25, 6,10 - 130,84), les décélérations tardives (5,94, 1,02 - 34,61) et l'âge gestationnel à moins de 35 semaines de gestation (5,37, 1,94 - 14,85) étaient associés à des effets indésirables autres que la MIU. Le score pronostique du décollement a été calculé en fonction de la survenue d’un résultat néonatal défavorable, à l’aide de quatre éléments, dont l’âge gestationnel, les douleurs abdominales, la bradycardie et les décélérations tardives.
Conclusions : Le facteur significatif associé à la MIU était le délai avant le diagnostic et la nécessité d'une transfusion sanguine. Les effets indésirables autres que la MIU étaient liés à l'âge gestationnel, à la bradycardie ou aux décélérations tardives.