Gynécologie & Obstétrique

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Libre accès

ISSN: 2161-0932

Abstrait

Dysménorrhée primaire dans les écoles de Parakou : prévalence, impact et approche thérapeutique

Sidi I, Hounkpatin B, Obossou AAA, Salifou K, Vodouhe M, Denakpo J et Perrin R

Objectif : Évaluer la prévalence, les facteurs associés, l’impact de la dysménorrhée primaire et l’approche thérapeutique disponible pour les lycées de Parakou confrontés à la dysménorrhée primaire.

Méthode : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée par voie d’enquête du 25 mai au 30 août 2014 auprès de 425 élèves filles des lycées publics de la ville de Parakou. L’échantillonnage probabiliste a servi d’outil de recherche et les informations ont été collectées à l’aide d’un questionnaire auto-administré.

Résultats : La prévalence de la dysménorrhée primaire était de 78,35 % avec un IC95 % [74,07 % – 82,11 %]. Elle était légère dans 33,3 % des cas, modérée dans 37,8 % et sévère dans 28,8 %. L’irritabilité et la fatigue étaient les signes les plus associés respectivement dans 60,1 % et 51,6 % des cas. La dysménorrhée était significativement associée à l’âge des adolescentes et aux antécédents familiaux de dysménorrhée. L’absentéisme en classe était noté dans 30 % des cas, la baisse de concentration dans 63,7 % des cas et la participation aux activités sportives dans 55 % des cas. Parmi les élèves souffrant de dysménorrhée, 11 % ont consulté un médecin pour soulager la douleur et 89 % ont eu recours soit à l’automédication (68 %) soit à la médecine traditionnelle (21 %). Des traitements complémentaires ont été réalisés et consistaient en bains chauds (29%), repos (67%) et scarifications (9%).

Conclusion : La prévalence de la dysménorrhée en milieu scolaire est élevée à Parakou. Elle nécessite une attention particulière car le manque d’information impacte son sous-traitement persistant.

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