ISSN: 2161-038X
Degefa H, Samuel K, Taye L and Desalegn T
Objectifs : Les mutilations génitales féminines restent un problème grave pour une grande proportion de femmes dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, y compris l'Éthiopie. Par conséquent, le but de cette étude est de déterminer la prévalence des mutilations génitales féminines et ses associations avec les complications à l'accouchement chez les femmes fréquentant le service d'accouchement de l'hôpital général Nigist Eleni Mohammed, Hossana, Éthiopie du 02 mai 2015 au 29 juin 2015.
Méthodes : Une étude transversale en milieu hospitalier a été utilisée pour recueillir des données auprès d'un échantillon de 395 femmes sur la prévalence des mutilations génitales féminines et leur association avec les complications à l'accouchement. Les données ont été codées, nettoyées et saisies dans une base de données informatique à l'aide d'EPI Info version 3.5.3, puis analysées à l'aide de SPSS version 20.0. Des valeurs récapitulatives descriptives telles que la fréquence et le pourcentage ont été utilisées pour décrire les variables de l'étude. Une analyse de régression logistique bivariée et multivariée avec un niveau de confiance de 95 % a été réalisée. Français Les variables avec une valeur de p < 0,05 dans l'analyse bivariée ont été transférées dans une analyse de régression logistique multivariée pour contrôler l'effet des facteurs de confusion.
Résultats : Sur 395 femmes, 364 (92,2%) d'entre elles ont pratiqué des mutilations génitales féminines et la plupart des opérations ont été réalisées par un praticien non médical, 265 (67,1%). La prévalence des complications à l'accouchement parmi les participantes à l'étude était de 245 (62,0%). La probabilité de survenue de complications à l'accouchement était de 2,45 et 2,99 fois plus élevée chez les Kembeta [AOR=2,45 (95% IC;1,30, 4,61)] et les Silite [AOR=2,99 (95% IC, 1,16, 7,67)], respectivement, par rapport aux femmes du groupe ethnique Hadiya.
Conclusion : En général, les mutilations génitales féminines sont très répandues parmi les participantes à l'étude et la plupart des opérations ont été réalisées par un praticien non médical. La prévalence des complications à l’accouchement est également élevée parmi les participantes à l’étude. Par conséquent, des approches multisectorielles devraient être envisagées pour réduire le problème et promouvoir un accouchement sans risque.