ISSN: 2329-9096
Jussi Timgren
L'obliquité pelvienne est une pathologie fréquente mais méconnue, qui provoque une scoliose fonctionnelle et une inégalité de longueur des jambes, qui à leur tour prédisposent à des symptômes musculo-squelettiques et à la formation de points gâchettes provoquant des douleurs myofasciales. Dans les articles précédents, nous avons décrit les trois principales manifestations de l'obliquité pelvienne, leur diagnostic et les méthodes d'ajustement utilisant la force musculaire des patients. A la recherche de méthodes encore plus pratiques, l'auteur souhaite ici étudier l'efficacité d'une nouvelle technique simple d'autocorrection.
Méthodes : Cette étude préliminaire porte sur 22 patients d'un cabinet de physiatrie présentant divers symptômes de douleur musculo-squelettique. Les trois types d'obliquités pelviennes étaient présents dans le groupe et certains présentaient des dysfonctionnements vertébraux localisés. Les niveaux de crête iliaque et les angles scapulaires inférieurs ont été mesurés à l'aide d'un palpateur (PALM ® ) avant et après l'exercice. Ils ont tous subi des manœuvres d'autocorrection, comme décrit dans notre article précédent. Chez ces patients, tous les dysfonctionnements d'origine sont réapparus lors de la visite. Les rotations vertébrales telles que décrites ici ont été utilisées comme méthode alternative lors de la même visite. On a appris aux patients à effectuer un mouvement consistant en des rotations vertébrales maximales alternées. Après la procédure, la position du bassin et la position vertébrale éventuelle ont été réévaluées en utilisant les directives présentées dans notre article précédent. Après la procédure, le bassin et les vertèbres concernées ont été réévalués.
Résultats : Les rotations vertébrales ont permis d'obtenir un alignement du bassin dans 17 cas sur 19 (89 %) et une symétrie vertébrale dans tous les cas sauf un, 15 sur 16 (93 %). La différence entre asymétrie et alignement du bassin est abrupte et nous n'avons pu observer aucun stade intermédiaire. Le fait que l'étude ait été réalisée par un seul médecin la rend sujette à des biais. Les résultats ont un caractère provisoire et nécessitent des recherches plus approfondies.
Conclusion : Les études sur l'obliquité pelvienne réversible sont encore insuffisantes, bien que cette pathologie semble fréquente chez les patients souffrant de douleurs musculo-squelettiques. Les études sur les méthodes d'autocorrection possibles sont quasiment inexistantes.