ISSN: 2329-9096
Jérôme Laurin et Caroline Pin-Barre
L'entraînement en endurance est considéré comme une partie intégrante de la rééducation post-AVC. Cependant, les institutions médicales n'incluent pas systématiquement les exercices aérobiques en raison du manque de preuves scientifiques. C'est principalement le cas de l'entraînement par intervalles à haute intensité (HIT) pour lequel très peu d'expériences ont été focalisées après un AVC. Cette revue a été conçue pour examiner et comparer les adaptations neurophysiologiques et physiologiques associées à deux modalités efficaces d'entraînement en endurance après un AVC : l'entraînement continu d'endurance à faible intensité et le HIT. Sur la base des adaptations bénéfiques induites par le HIT chez les personnes en bonne santé et chez les patients atteints de troubles cardiovasculaires, nous postulons que cette modalité d'entraînement pourrait être impliquée dans le programme d'endurance en complément ou en alternative à l'entraînement traditionnel à faible intensité chez les patients victimes d'AVC. Par conséquent, l'inclusion du HIT dans la rééducation post-AVC peut améliorer la récupération fonctionnelle en induisant des adaptations physiologiques bénéfiques rapides et significatives. De plus, aucune recommandation claire n'a été trouvée sur le moment approprié pour utiliser le HIT et d'autres entraînements d'endurance après un AVC, bien que le moment de l'intervention soit l'un des déterminants majeurs d'une récupération efficace. Le moment optimal pour initier la rééducation du programme d'endurance est donc discuté. D’autres études sont nécessaires pour étudier les adaptations physiologiques au HIT par rapport à l’entraînement d’endurance traditionnel ainsi que la combinaison de ces deux modalités d’entraînement.