ISSN: 2385-5495
Gamze Nesipoglu
Résumé La médecine, dans le monde moderne, se développe et change perpétuellement en parallèle avec les progrès scientifiques, le développement de la technologie, les nouvelles recherches, explorations et inventions. Alors que les méthodes, les véhicules et aussi les maladies évoluent, l'essence et les qualités fondamentales pour être un « bon » médecin dans le contexte des vertus issues de la philosophie morale antique conservent toujours leur valeur. Dans cette étude, les livres d'Aristote écrits sur l'éthique - tels que l'Éthique à Nicomaque, la Magna Moralia, l'Éthique eudémienne et l'Éthique - ont été passés en revue et les vertus que le médecin aurait dû en tirer. Les vertus que le médecin devrait avoir dans tous les processus de la pratique médicale ainsi que dans la relation patient-médecin sont la sagesse, la tempérance, la justice, le bon sens (gnome), la compréhension (synesis), l'intelligence (nous) et l'expérience. Les vertus peuvent être évaluées comme la combinaison de la raison théorique/sagesse (sophia), de la raison pratique (phronesis) et de la technè au sens de l’art de la médecine comme la combinaison de vertus morales et intellectuelles de base ainsi que de bonnes qualités. Les vertus sont nées et se sont perpétuées depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours en tant que qualités universelles et immuables qui permettent à un médecin d’être « orienté vers l’excellence » et donc « bon » au sens professionnel et moral. Le point principal est le maintien de valeurs immuables pour être un « bon » médecin atteignant l’excellence dans un monde en évolution grâce aux progrès de la science et de la technologie.