ISSN: 2155-9899
Issaka Yougbare
Le lupus érythémateux disséminé (LED) évolue vers une inflammation progressive et chronique de plusieurs articulations et organes. Il n'existe pas de traitement spécifique pour le LED qui présente un polymorphisme clinique diversifié avec une pathogénicité incertaine. Les femmes en âge de préménopause sont les plus touchées et des études préliminaires ont rapporté l'implication des œstrogènes dans les anomalies des lymphocytes T. L'altération de la signalisation de l'AMPc dans les cellules immunitaires et les organes cibles apparaît comme un mécanisme cellulaire régissant la progression de la maladie du LED. Nous avons récemment rapporté que l'activité et l'expression de la PDE4, la principale enzyme hydrolysant l'AMPc, étaient dérégulées dans les reins de souris sujettes au lupus. Par conséquent, les inhibiteurs de la PDE4 peuvent exercer des effets anti-inflammatoires sur plusieurs cellules immunocompétentes, notamment les lymphocytes T et B et les macrophages. Plusieurs inhibiteurs de la PDE4 ont atteint de bonnes valeurs thérapeutiques en tant que composés anti-inflammatoires puissants pour le traitement de maladies inflammatoires chroniques, notamment la maladie de Crohn, les maladies auto-immunes (lupus), la BPCO et les maladies neurodégénératives. Cette revue traitera du mécanisme du NCS 613, un nouvel agent augmentant l'AMPc dans la prévention de l'inflammation chronique systémique dans le LES. On pense que cet inhibiteur de la PDE4 réduit l'inflammation systémique anormale orchestrée par des cellules T hyperréactives qui stimulent la production d'autoanticorps par les cellules B autoréactives et la libération de médiateurs pro-inflammatoires par les macrophages. En fin de compte, le NCS 613 améliore la survie et surmonte la néphrite chez la souris et prévient la libération de cytokines inflammatoires dans les leucocytes humains stimulés. L'inhibition de la PDE4 est une cible thérapeutique prometteuse pour lutter contre les maladies inflammatoires chroniques de différentes pathogénicités.