ISSN: 2572-0805
Simpson Tumwikirize and Sheila Mokoboto-Zwane
Le rôle de la thérapie antirétrovirale (TAR) dans la prévention du VIH a suscité l'espoir d'une génération sans sida, mais aussi l'intérêt pour les résultats comportementaux des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cela découle du fait que les avantages de la TAR en termes d'amélioration des résultats de santé des PVVIH et de prévention de la transmission du VIH dépendent des comportements des PVVIH, notamment le risque sexuel, la divulgation, l'observance du traitement et la rétention. Le but de cette étude était d'examiner si les PVVIH au Nigéria qui participent à des activités de groupe de soutien ont des résultats comportementaux différents de ceux des autres. Une conception transversale a été utilisée pour comparer la stigmatisation, la divulgation, les comportements sexuels à risque et les taux d'observance du TAR des PVVIH qui participent à des activités de groupe de soutien et de celles qui n'y participent pas. Les répondants étaient des PVVIH adultes inscrits au TAR du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012. Les sites d'étude et les répondants ont été sélectionnés à l'aide d'un échantillonnage probabiliste à plusieurs degrés. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire auto-administré auprès de 1 676 répondants entre février et mai 2014. Les données ont été analysées à l'aide de STATA. Français Une analyse univariée a été réalisée pour générer des statistiques descriptives tandis que des tests du Chi carré ont été utilisés pour examiner s'il existait une association entre la participation aux activités des groupes de soutien et les résultats comportementaux sélectionnés par les PVVIH. Les PVVIH qui ont participé aux activités des groupes de soutien différaient de celles qui n'y ont pas participé en termes de stigmatisation liée au VIH (p = < 0,001), de divulgation du statut VIH positif (p = 0,005), d'adhésion au TAR (p = 0,021) et de comportements sexuels à risque (p = 0,045). Les PVVIH qui ont participé aux activités des groupes de soutien étaient plus susceptibles d'avoir moins de stigmatisation interne liée au VIH, de divulguer leur statut VIH positif, d'adhérer au TAR et de vivre une vie sexuelle moins risquée. Ces résultats suggèrent que les PVVIH qui participent aux activités des groupes de soutien sont plus susceptibles d'adopter des comportements positifs que celles qui n'y participent pas.