ISSN: 2165-7548
Hournaz Ghandehari, Daniel Kahn et Phyllis Glanc
Objectif : L'analyse des délais dans le diagnostic et la prise en charge de la torsion ovarienne traitée chirurgicalement fournira de nouvelles informations sur les intervalles de temps significatifs qui pourraient être susceptibles d'être améliorés à l'avenir, ce qui optimisera les taux de sauvetage ovarien.
Méthodes : Une revue rétrospective a été réalisée sur toutes les patientes ayant eu une torsion annexielle confirmée chirurgicalement sur une période de 12 ans. Les quatre temps suivants ont été extraits pour chaque patiente (1) Triage au service des urgences (SU) (2) Évaluation du médecin du service des urgences (3) Génération du rapport d'échographie (4) Heure de début de la salle d'opération (SO). Le temps global entre le triage au service des urgences et la chirurgie et les taux de sauvetage ovarien ont également été documentés.
Résultats : Sur 86 cas de torsion ovarienne prouvée chirurgicalement, 63 (73 %) avaient une documentation de tous les délais et ont été inclus dans l'étude. Le temps médian global entre le triage au service des urgences et la chirurgie était de 14,8 heures. Les temps médians individuels étaient les suivants : entre le triage au service des urgences et l'évaluation du médecin du service des urgences, 1,3 heure ; Évaluation du médecin des urgences jusqu'à la fourniture du rapport d'imagerie échographique 3 heures et fourniture du rapport d'imagerie jusqu'à l'intervention chirurgicale 6,8 heures. Globalement, une sauvegarde ovarienne avec détorsion s'est produite dans 34 cas (54 %). Des délais plus longs avant la chirurgie étaient associés à des taux de sauvegarde ovarienne plus faibles.
Conclusion : Cette étude est la première à quantifier la contribution temporelle de quatre étapes majeures dans le parcours d'une patiente depuis le triage aux urgences jusqu'à l'intervention chirurgicale, offrant ainsi l'occasion d'identifier des cibles potentielles d'amélioration de la qualité et de servir de base de référence pour mesurer les améliorations futures. L'étude confirme que des délais plus longs avant la chirurgie sont associés à des taux de sauvegarde ovarienne plus faibles.