ISSN: 2329-9096
Dipanwita Ghosh et Tarit K Datta
L’incidence du handicap augmente rapidement dans le monde industrialisé dans lequel nous vivons. L’étude de l’OMS (2010) indique qu’au moins 10 % de la population d’un pays en développement souffre d’un type de handicap ou d’un autre. Cependant, les statistiques générées par les recensements de tous les pays de la SAARC (à l’exception du Sri Lanka) indiquent que le pourcentage de personnes handicapées par rapport à la population totale est au strict minimum, ce qui révèle la négligence de la technique de mesure. Une étude sur l’allocation des fonds à la réadaptation des personnes handicapées en Inde montre que le flux a rarement été basé sur les besoins. En violation flagrante des principes de base du socle de la réadaptation à base communautaire qui promet la réadaptation des personnes handicapées sur leur lieu de résidence, le flux de fonds a été basé sur les opportunités. En nous inspirant du célèbre ouvrage Poverty and Famines: An Essay on Entitlement and Deprivation (1981), nous pouvons affirmer que l’environnement de la réadaptation n’a pas été affecté par le manque de fonds, mais par les inégalités inhérentes aux mécanismes de distribution de ces fonds, comme les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, l’asymétrie de l’information et l’inadéquation de l’offre et de la demande. Comme ces asymétries caractérisent les pays sous-développés, nous pouvons supposer sans risque que la lacune en matière de réadaptation des personnes handicapées existe également dans les autres pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure de la région SAARC.