Journal d'ophtalmologie clinique et expérimentale

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ISSN: 2155-9570

Abstrait

Solution nutritionnelle pour les enfants déplacés : étude de cas des Rohingyas au Bangladesh

Sultane Khanum

La Banque mondiale estime qu'environ 2 milliards de personnes vivent dans des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence. Actuellement, environ 36 pays ou territoires sont en situation de fragilité. La crise prend de nombreuses formes, telles que la détérioration de la gouvernance, les crises politiques prolongées, les processus de transition et de réforme post-conflit, les catastrophes naturelles et le changement climatique, pour n'en citer que quelques-unes. Il en résulte un mouvement massif de population soit à l'intérieur d'un pays, soit des personnes déplacées à l'intérieur du pays (estimées à 40 millions), soit des réfugiés dans les pays limitrophes, estimés à 25,4 millions de personnes, dont près de la moitié sont des enfants.

Depuis août 2017, 670 000 Rohingyas, principalement des femmes et des enfants, ont fui le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh. Ils vivent dans des camps de réfugiés. La surpopulation, le manque d’assainissement de l’eau, les pluies de mousson et l’approvisionnement alimentaire limité les exposent à de graves risques sanitaires et de malnutrition. Le gouvernement du Bangladesh, l’OMS et les partenaires humanitaires de la santé ont sauvé des milliers de vies, prévenu et limité les épidémies de maladies mortelles chez les enfants, pour la plupart non vaccinés. Des partenaires multipartites ont mené deux enquêtes nutritionnelles – d’octobre à novembre 2017 et de mai à juin 2018. Des données ont été collectées sur les ménages, la démographie, l’anthropométrie, la mortalité, la morbidité, les pratiques d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, les programmes de nutrition et l’aide alimentaire. L’objectif était d’évaluer l’état nutritionnel des femmes et des enfants rohingyas âgés de 6 à 59 mois vivant dans les camps. Français L'évaluation a surveillé l'évolution de la situation nutritionnelle de crise en la comparant avec la première série d'évaluations nutritionnelles d'urgence en octobre-novembre 2017. Les résultats indiquent que la prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les enfants âgés de 6 à 59 mois en utilisant le poids pour la taille (WHZ) a diminué de manière significative dans les campements de fortune, de 19,3 % au premier tour à 12,0 % au deuxième tour, et reste en dessous du seuil d'urgence de l'OMS (15 %) dans le camp de Nayapara, de 14,3 % au premier tour à 13,6 % au deuxième tour. En outre, les taux de mortalité sont inférieurs au seuil d'urgence de l'OMS de 1/10 000 personnes/jour dans les deux sites. La malnutrition chronique (retard de croissance) chez les enfants âgés de 6 à 59 mois a diminué mais reste au seuil critique de l'OMS (40 %) ou proche de celui-ci dans les deux sites. La prévalence globale de l'anémie chez les enfants de 6 à 59 mois a diminué de manière significative pour atteindre des seuils indiquant un grave problème de santé publique. Cependant, l’enquête montre que plus de la moitié des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 6 à 23 mois sont anémiques.

Alors que la prévalence sur deux semaines de la diarrhée et des infections respiratoires aiguës chez les enfants de 6 à 59 mois a

 

Bien que la prévalence de la malnutrition a diminué dans les deux sites, la charge de morbidité reste préoccupante compte tenu de la surpopulation des camps. L’aide alimentaire au niveau des ménages par carte de rationnement ou par bon électronique s’est avérée presque universelle dans les deux sites. La proportion d’enfants de 6 à 59 mois recevant des aliments enrichis a quadruplé dans les camps de fortune (mais reste toujours inférieure à 50 %) et a triplé dans le camp enregistré de Nayapara. Parallèlement, la moitié des nourrissons de moins de 6 mois ne bénéficient pas des avantages protecteurs de l’allaitement maternel exclusif dans les camps de fortune et la proportion d’enfants de 6 à 23 mois obtenant un régime alimentaire minimum acceptable reste faible.

Malgré les baisses observées en matière de malnutrition et d’anémie, les résultats indiquent une urgence sanitaire et nutritionnelle persistante chez les enfants rohingyas de Cox’s Bazar. Les programmes actuels de traitement et de prévention de la malnutrition aiguë, ainsi que les efforts visant à accroître la diversité alimentaire grâce à des programmes de bons électroniques fournissant des aliments nutritifs et à un soutien aux pratiques optimales d’allaitement maternel, sont loin d’être suffisants et doivent être intensifiés pour sauver la population d’enfants apatrides.

Clause de non-responsabilité: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été révisé ou vérifié.
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