ISSN: 2155-9899
Cosmin Andrei Cismaru, Gabriel Laurentiu Cismaru, Fazel Seyed Nabavi, Mohammad Seyed Nabavi, Ioana Berindan-Neagoe
A 120 ans de l’attribution du premier prix Nobel, le monde est aux prises avec une pandémie causée par un coronavirus hautement contagieux, le SARS-CoV-2. Dans un contexte de pénurie de traitements spécifiques et efficaces contre le COVID-19 plus d’un an après son apparition, l’obtention d’une immunité collective par immunisation active via la vaccination ne représente pas une perspective très proche à l’heure actuelle. La résilience des virus enveloppés à de nombreuses agressions physiques et chimiques en se protégeant dans une bicouche lipidique protectrice a fait des épidémies de virus enveloppés capables de sauter entre espèces des adversaires redoutables depuis les épidémies de VIH, Marburg, Ebola, SARS-CoV, MERS-CoV ou SARS-CoV-2. Les travaux de trois prix Nobel du 20e siècle Paul Ehlrich, Christian de Duve et Niels Ryberg Fynsen mettent en évidence de multiples utilisations potentielles du bleu de méthylène (MB) dans différentes formulations, contre le fonctionnement des pathogènes viraux enveloppés. Nous décrivons ici ces mécanismes et leurs utilisations potentielles pour réduire la pathogenèse de la COVID-19, limiter l’évolution vers une évolution sévère de la maladie et représenter une mesure préventive contre le SRAS-CoV-2, complémentaire aux programmes de vaccination.