ISSN: 2155-6148
Tobi KU, Ekwere IT et Ochukpe C
La nécessité d'une assistance respiratoire est l'une des indications les plus fréquentes d'admission en unité de soins intensifs (USI). Malgré l'utilité de la ventilation mécanique, son effet néfaste sur les poumons est également largement reconnu.
L'étude était une enquête prospective cas-témoins portant sur tous les patients ventilés mécaniquement admis dans notre unité de soins intensifs de novembre 2013 à avril 2014. Pour chaque patient ventilé, un patient similaire non ventilé servait de témoin.
Au total, 128 patients ont été admis en USI au cours de la période de six mois et 44 patients, soit 34,4 %, ont été ventilés mécaniquement. La durée moyenne de la ventilation mécanique était de 12,30 ± 10,10 jours. La durée de la ventilation mécanique, l'utilisation de la mesure des gaz du sang artériel et du support ionotrope ont eu un effet significatif sur le sevrage de la ventilation avec des valeurs de p de 0,005, 0,05 et < 0,001 respectivement. Les patients ventilés mécaniquement avaient > 4 fois plus de risques de décès que les patients non ventilés.
La ventilation mécanique, bien qu'utile en réanimation, est associée à une mortalité accrue. La durée de la ventilation, l'utilisation de gaz du sang artériel (GSA) et le besoin d'un support ionotrope ont influencé le sevrage réussi de la ventilation. Il peut donc être judicieux d'évaluer le rapport risque/bénéfice de la ventilation mécanique avant de commencer l'hospitalisation en réanimation.