ISSN: 2376-0419
Adela Perolla*
Contexte : La clozapine est un antipsychotique classique, sans effets secondaires extrapyramidaux, qui présente un potentiel pour le traitement des formes résistantes de schizophrénie, qui touchent environ 30 % des patients diagnostiqués avec cette maladie. Le risque d'agranulocytose rencontré chez les patients utilisant la clozapine n'est pas la seule raison pour laquelle les psychiatres hésitent. De plus, une corrélation a été observée entre l'utilisation de la clozapine et le développement de lymphomes voire de leucémies aiguës chez certains patients.
Nous présentons le cas d'un patient de 47 ans diagnostiqué avec une schizophrénie résistante au traitement (SRT) sous clozapine depuis près de huit ans, qui a développé une leucémie lymphoïde chronique (LLC). Nous avons également réalisé une revue de la littérature à l'aide de la base de données pubmed concernant les effets de la clozapine sur les hémopathies malignes chez les patients atteints de schizophrénie résistante au traitement à long terme.
Chez notre patient, l'interruption du traitement par clozapine a été suivie d'une psychose aiguë sévère et d'une agitation, mais la réutilisation de la clozapine l'a stabilisé. Nous avons traité le patient par chimiothérapie sans interrompre la clozapine, et nous n'avons pas observé d'aggravation hématologique supplémentaire au cours du traitement.
Conclusion : La clozapine est le médicament de choix pour les patients atteints de TRS. De nombreuses études ont démontré une corrélation entre l'utilisation de la clozapine et le développement d'hémopathies malignes. Dans une telle situation, il est fortement recommandé de réaliser des analyses sanguines chez les patients atteints de TRS pendant le traitement, en gardant à l'esprit que chacun d'entre eux peut être à risque de développer des hémopathies malignes.