ISSN: 2379-1764
Seyed Mohammed Azin*
Les progrès rapides de la génétique et ses merveilleux avantages pratiques ont surpris les experts en éthique et en droit. Cette fois, les sciences physiques dépassent les considérations éthiques et juridiques et les pionniers de l'évolution génétique dans le monde entier se soucient moins des jugements moraux. Dans cette conférence, je propose un critère de surveillance des interventions génétiques prénatales qui évalue la moralité et la légitimité de ce que l'homme fait contrairement au phénomène naturel de la gestation. Je l'appelle « Principe de la nature humaine aléatoire ». Ce principe est soutenu par au moins trois jalons éthiques. Le premier fondement est l'interdiction de prendre des décisions à la place du fœtus. Le fœtus, bien qu'au moins dans ses premiers stades de développement, n'ait pas suffisamment de capacité pour être considéré comme humain, a suffisamment de respect pour avoir le droit à la vie. Cela implique le droit de naître et il ne fait aucun doute que nous laisserons le futur bébé décider lui-même de ses caractéristiques physiques et mentales et, à l'exception de la seule exception mentionnée ci-dessous, il n'y a aucune condition d'urgence pour l'intervention d'autrui. Il n'y a donc aucune autorité pour que d'autres imposent leur souhait au futur bébé au moyen de « justifications discrétionnaires ». Le deuxième principe est l’interdiction de l’instrumentalisation humaine. Promouvoir des caractéristiques humaines comme l’intelligence ou la taille réduit la position humaine à un produit que nous avons l’intention de créer aussi bien que possible. Le troisième principe est de considérer la diversité humaine comme un don plutôt que comme un défaut. Construire une société composée de personnes ayant des propriétés physiques et mentales identiques conduira à la stagnation sociale et privera l’humanité des opportunités offertes par la diversité naturelle humaine. Cette différenciation est nécessaire au développement d’une civilisation et ne doit pas être considérée comme une confrontation privilège-défaut. Enfin, il existe un concept clé pour déterminer les limites de l’application de ce principe : « maladie ou trouble génétique ». Ce sera la seule exception concernant le calcul précis de ses limites.