ISSN: 2161-0932
Ellen R. Wiebe, Lisa Littman et Janusz Kaczorowski
Objectifs : 1) Décrire et comparer les connaissances et les attitudes des femmes au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Australie en matière de contraception et d’avortement. 2) Évaluer l’utilité et la validité des panels en ligne pour mener ce type de recherche.
Méthode : Nous avons utilisé Survey Monkey Audience pour obtenir un échantillon de femmes âgées de 18 à 44 ans afin de leur administrer une enquête sur leurs connaissances et leurs attitudes à l'égard de la contraception et de l'avortement. Nous avons évalué la représentativité de nos échantillons en comparant les données démographiques et les attitudes aux données pertinentes de chaque pays.
Résultats : 1117 enquêtes ont été complétées en janvier 2013 : 233 au Canada, 223 aux États-Unis, 230 au Royaume-Uni, 221 en France et 210 en Australie. La majorité des femmes pensaient à tort que l’avortement et la contraception étaient plus risqués que les accouchements. Environ la moitié (47,1 %) des participantes ont été classées comme pro-choix car elles ont indiqué que les femmes devraient être autorisées à avorter pour n’importe quelle raison au cours des 3 premiers mois : 38,7 % au Canada, 37,1 % aux États-Unis, 42,0 % au Royaume-Uni, 68,7 % en France et 53,6 % en Australie (p<.001). Les femmes qui pensaient que l’avortement devrait être restreint étaient plus susceptibles de fournir des réponses incorrectes aux 10 questions de connaissances sur l’avortement et la contraception (p=<.001) et cette tendance était similaire dans les cinq pays. Sur la base de comparaisons avec les données de recensement de chaque pays, les participants au sondage Survey Monkey semblent être largement représentatifs des femmes en âge de procréer dans les cinq pays étudiés.
Conclusion : Les femmes de ces cinq pays étaient similaires en termes de connaissances sur les risques de l’avortement et de la contraception. La majorité des femmes ont donné des réponses incorrectes aux questions sur les connaissances. Les femmes qui étaient favorables à des restrictions à l’accès à l’avortement, dans les cinq pays, étaient plus susceptibles de surestimer à tort les risques de l’avortement et de la contraception. Les panels en ligne peuvent être une méthode utile, rapide et peu coûteuse pour mener des enquêtes dans plusieurs juridictions.