ISSN: 2329-9096
Naglaa Hussein*, Matthew Bartels, Mark Thomas
Objectif : Déterminer la relation entre la fréquence des injections de stéroïdes, la durée entre les injections et le statut diabétique chez les patients souffrant d’un conflit de l’épaule.
Conception : Rétrospective.
Cadre : ambulatoire.
Participants : Dossiers de 412 patients présentant des douleurs à l'épaule unilatérales ou bilatérales diagnostiquées d'un syndrome d'impaction de l'épaule et traitées par injections de stéroïdes sur une période de 01/2019 à 12/2020.
Critères d’exclusion : Ceux présentant des manifestations suggérant une radiculopathie cervicale, des maladies neuromusculaires ou des antécédents de traumatisme de l’épaule.
Interventions : Examen et collecte des données des dossiers des patients ; données démographiques, notamment profession, indice de masse corporelle, antécédents médicaux détaillés, notamment antécédents de diabète sucré. Examen de l'épaule, notamment tests de provocation par impaction, test de Hawkins, signe de Neer. Examen du cou, notamment test de Spurling. Examen neurologique complet.
Principaux critères de jugement : Nombre d’injections de stéroïdes reçues et durée entre chaque injection au cours des 2 dernières années.
Résultats de laboratoire : Hémoglobine glyquée (HgA1c), fonctions hépatique et rénale. Résultats de l'IRM de l'épaule si disponibles.
Résultats : Âge moyen 59,4 ± 11,123. Tous les patients étaient droitiers, hommes 37,1 %, femmes 62,9 %, indice de masse corporelle (IMC) moyen 32,2 ± 8,2. La majorité étaient des travailleurs manuels (55,1 %). Relation significative entre le conflit de l'épaule et le sexe et l'IMC. HgA1c < 5,5 a le moins de patients (7,3 %), le plus grand nombre de patients avec HgA1c 5,5-6,0. Incidence significative du conflit de l'épaule avec une catégorie croissante d'HgA1c, la plus élevée parmi les HgA1c > 7 (p = 0,0001) avec une maladie bilatérale significative. Incidence significative d'un conflit sous-acromial (unilatéral ou bilatéral) chez les diabétiques (HgA1c>6) par rapport aux non-diabétiques (p=0,011). Nombre moyen d'injections chez les diabétiques 1,1756 ± 1,17283, non-diabétiques 0,6391 ± 0,89051 (p=0,0001). Pas de relation significative entre le diabète et la durée entre les injections (p=0,129).
Conclusion : L'injection de stéroïdes s'est avérée efficace chez les patients diabétiques souffrant d'un conflit sous-acromial. Aucune étude n'a examiné l'effet du diabète sur la fréquence des injections de stéroïdes. Cette étude a montré que la présence de diabète sous-acromial chez les patients souffrant d'un conflit sous-acromial augmente significativement la fréquence des injections de stéroïdes, mais n'affecte pas la durée entre les injections.