ISSN: 2161-038X
Kazufumi Omura et Kenji Kusumoto
Récemment, nous avons rapporté des différences entre les sexes dans les corrélats neurophysiologiques du contrôle des impulsions au cours des premières étapes de l'évaluation des stimuli à l'aide d'un enregistrement électroencéphalographique. Dans l'étude, les hommes ont montré des amplitudes N2 significativement plus grandes dans la zone frontale dans la condition Nogo (Nogo-N2) que les femmes ; Nogo-N2 est supposé être un indice d'inhibition de la réponse. De plus, les amplitudes Nogo-N2 dans la zone frontale étaient positivement corrélées avec les scores de la sous-échelle d'impulsivité des traits attentionnels, mais négativement corrélées avec les scores de la sous-échelle d'attention exécutive ; il est intéressant de noter que les deux corrélations n'ont été observées que chez les hommes. Ces résultats suggèrent que les aspects attentionnels du contrôle des impulsions modulent l'amplitude Nogo-N2 uniquement chez les hommes. Ces effets modulateurs spécifiques au sexe dans les mécanismes de contrôle inhibiteur au cours de l'évaluation précoce des stimuli peuvent expliquer pourquoi et comment les femmes et les hommes diffèrent comportementalement dans le contrôle des impulsions au niveau neurocognitif. Ces effets peuvent fournir une mesure utile des déficits de contrôle des impulsions, qui sont plus fréquents chez les hommes que chez les femmes. Ce commentaire résume l’étude en mettant l’accent sur les résultats des études neurophysiologiques conventionnelles antérieures sur les différences entre les sexes.