Revue des sciences politiques et des affaires publiques

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Libre accès

ISSN: 2332-0761

Abstrait

L'Allemagne : elle n'est plus humiliée, elle est encore plus puissante

Huso Hasanovic

Le retour fracassant du conservatisme allemand a marqué une époque importante de l’histoire européenne. Une époque où l’Allemagne traverse une crise d’identité, mais avec toutes les réserves d’un hégémon inexpérimenté. Elle reste le leader du projet européen, un rôle qui s’accroît considérablement en ampleur et en intensité. Les récentes élections ont montré que si nous nous sommes jusqu’ici concentrés sur une Allemagne européenne, nous avons oublié qu’elle est d’abord allemande, ce n’est pas le cas du peuple allemand. Il n’y a plus de silence sur l’exceptionnalisme allemand ni sur sa fierté nationale. Une certaine partie de la population brise les tabous et reconnaît ouvertement son passé « glorieux ». Ces développements soulèvent la question : la transformation allemande d’après-guerre est-elle réversible et si oui, pourquoi maintenant ? Les implications d’une telle analyse sont doubles : d’abord, elles renforcent l’idée que la maximisation du pouvoir de l’identité d’un État est inextricablement liée à un moment particulier. Et deuxièmement, les crises des grandes puissances sont toujours considérées dans le contexte de leur position dans le système dans lequel elles prospèrent. La question allemande est donc une question de l’UE et vice versa : la question de l’UE est une question allemande. Afin de comprendre la direction que prend l’Allemagne, et l’UE d’ailleurs, il est important d’examiner les décisions et les choix qui ont guidé une grande partie de sa transformation et qui ont abouti à son attitude pacifiste et à sa prospérité économique pendant une grande partie de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle.

Clause de non-responsabilité: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été révisé ou vérifié.
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