ISSN: 2684-1630
Audrey A. Margery-Muir, John D. Wetherall et David M. Groth
Objectif : Les concentrations sériques et l'activité de la DNASE I, ainsi que les mutations de séquence, ont été impliquées dans la pathologie du lupus érythémateux disséminé (LED). Cette étude a été entreprise pour évaluer les concentrations sériques de DNASE I et évaluer la variation de séquence de la DNASE I dans une cohorte de patients atteints de LED et de témoins.
Méthodes : Les concentrations sériques de DNASE I ont été dosées chez 56 patients atteints de LES et 33 témoins appariés selon l'âge et le sexe. Tous les patients atteints de LES et les témoins ont été génotypés pour les allèles exomiques au locus DNASE I et pour les allèles à répétition en tandem à nombre variable présents dans l'intron 4 (VNTR - HumDN1).
Résultats : Des distributions asymétriques de la concentration de la protéine DNASE I ont été observées, la valeur moyenne pour les patients atteints de LES étant de 44,2 U/mL par rapport à 56,4 U/mL chez les témoins (NS). Aucun échantillon n'a été testé négatif pour la protéine DNASE I. Seuls deux des six allèles exomiques précédemment rapportés (DNASE*1, DNASE*2) ont été identifiés, ainsi que quatre allèles VNTR (trois à six répétitions). Les deux loci manifestaient un équilibre de Hardy-Weinberg. Un déséquilibre de liaison a été observé entre les allèles exomiques et les allèles VNTR, en particulier entre la DNASE I* et l'allèle VNTR à 4 répétitions (HumDN1). Aucune association significative n'a été observée entre les concentrations de DNASE I et les génotypes. Les estimations des fréquences des haplotypes ont montré des distributions similaires pour les cohortes LES et témoins, bien qu'il ait été noté que les haplotypes contenant la DNASE*2 avaient une fréquence plus élevée d'allèles VNTR plus longs que la DNASE*1.
Une méta-étude des fréquences alléliques exomiques de la DNASE I a montré des fréquences similaires à celles obtenues dans d'autres populations. Pour le locus VNTR, les allèles les plus longs (cinq et six répétitions) étaient plus fréquents, bien qu'il n'y ait pas eu de différence entre les patients atteints de LES et les témoins.
Conclusion : Cette étude ne soutient pas l’hypothèse selon laquelle deux génotypes spécifiques de DNASE I à locus prédisposent au LES dans la cohorte d’Australie occidentale.