ISSN: 2332-0761
Constantin C
Dans cet article, nous examinons les causes du déraillement financier de la Grèce et les facteurs qui ont contribué à son accélération. Nous examinons également s'il existait des alternatives à la ligne de conduite que la classe politique grecque a été obligée de suivre pour faire face à la crise économique du pays, à savoir les programmes d'ajustement budgétaire signés par le gouvernement grec d'une part, et les partenaires européens de la Grèce avec le FMI d'autre part. Les questions examinées et auxquelles nous cherchons à répondre dans cet article sont les suivantes : quel a été le rôle joué par la classe politique grecque dans le déraillement financier du pays ? Pourquoi trois programmes d'ajustement budgétaire ont-ils échoué jusqu'à présent en Grèce ? L'euro s'est-il avéré être le véritable bouée de sauvetage de l'économie grecque, ou un nœud coulant autour de son cou ? Le démantèlement de la zone euro – ou d'un euro « du Nord » et « du Sud », comme l'ont proposé certains analystes – est-il la solution au problème auquel l'économie grecque est confrontée ? Le Brexit est-il l'échec ultime du projet d'intégration européenne, qui a tracé la voie à suivre pour le reste des peuples européens, comme certains le suggèrent ? Il est vrai que l'UE se trouve à un carrefour crucial. Deux options principales se présentent à elle : la première, la plus simple, est la stagnation, qui entraînerait l'abandon du projet d'intégration européenne. La deuxième option, que nous soutenons, est le renforcement de l'intégration européenne par la transformation rapide de l'union monétaire européenne en une nouvelle union politique et économique, de type fédéral, qui constitue la réponse la plus convaincante et la plus complète à l'euroscepticisme, à l'anti-européanisme et à toutes les formes de nationalisme qui cherchent à démanteler l'UE par tous les moyens possibles. Cette évolution n'est pas simplement un repas gratuit offert par les pays les plus riches d'Europe aux plus pauvres ; ces derniers sont obligés d'adopter des programmes rigoureux de changement et de réformes, une ligne de conduite que n'apprécient pas les classes politiques de ces pays plus pauvres, ce qui explique leur retard par rapport aux économies les plus riches d'Europe.