ISSN: 2161-0932
Abdullah Serdar Açıkgöz, Abdullah Tüten, Berk Bulut, Mahmut Öncül, Åžerife Eskalen, Burcu Çakmak Dinçgez, Ibrahim Adaletli, Rıza Madazlı et Ali Benian
Objectif : Les masses kystiques intra-abdominales fœtales sont des entités assez rares et leur diagnostic différentiel est particulièrement déroutant. Ces masses englobent de nombreux kystes pathologiques différents provenant de presque tous les organes de l'abdomen. Chez les fœtus féminins, les kystes ovariens sont la cause principale. Dans notre étude, nous avons étudié les techniques utilisées pour le diagnostic, la précision des méthodes et les stratégies de prise en charge, et nous avons essayé de résumer les résultats postnatals.
Matériels et méthodes : Au total, 29 cas ont été évalués rétrospectivement en examinant les résultats de l'échographie (USG), de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), des interventions en période périnatale, du suivi postnatal et des résultats chirurgicaux.
Résultats : Vingt-neuf cas (25 femmes et 4 hommes) ont été inclus dans l'étude. La semaine de gestation moyenne au moment du diagnostic était de 30,0 ± 6,4 pour les kystes ovariens et de 24,7 ± 7,5 pour les kystes non ovariens. Le diamètre moyen des kystes était de 41,7 ± 25,4 mm. 17 kystes (56 %) étaient d'origine ovarienne, 6 (20,7 %) étaient des kystes mésentériques, 3 d'entre eux (10,3 %) provenaient des reins et 3 (10,3 %) des kystes se sont avérés être des kystes cholédoques-sous-hépatiques. Dans la période postnatale, 8 cas ont nécessité une intervention chirurgicale qui étaient des kystes ovariens et mésentériques. Dans deux cas, les gonades ont dû être retirées. Dans le diagnostic différentiel des masses, la précision diagnostique de l'USG a été calculée à 72,4 % tandis que celle de l'IRM était de 87,5 %.
Conclusion : Les kystes abdominaux fœtaux sont observés plus fréquemment chez les fœtus de sexe féminin et sont reconnus relativement plus tard au cours de la grossesse. L'aspiration des kystes dans les masses de plus gros diamètres peut être utile pour réduire la fréquence des complications conduisant à des pertes de gonades. Les kystes non ovariens les plus courants sont des kystes mésentériques qui entraînent également des complications et nécessitent des interventions chirurgicales. L'échographie et l'IRM sont des techniques d'imagerie très précises dans les cas de masses annexielles. Elles ont à peu près la même précision dans le diagnostic différentiel des lésions kystiques abdominales fœtales.