ISSN: 2593-9173
Simon Gicheha
Nourrir une population mondiale en constante augmentation dans un contexte de changement climatique peut nécessiter une transformation importante des systèmes de production agricole existants. De telles transformations ont un potentiel élevé en termes de co-bénéfices sous forme d'augmentation de la séquestration du carbone et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elles ont le potentiel de générer des biens publics en termes d'atténuation du changement climatique, d'amélioration du fonctionnement des bassins versants et de conservation de la biodiversité. Cependant, les efforts déployés par les agriculteurs pour parvenir à la durabilité nécessitent idéalement une diversité de ressources techniques, socio-économiques et naturelles pour leur permettre de répartir efficacement les risques. Cela exige également une capacité et une flexibilité dans la gestion de ces ressources pour améliorer l'adaptation à la variabilité à court terme. Il a été observé que les systèmes d'exploitation agricole dans les terres arides et semi-arides (TASA) suivent un changement dynamique hors équilibre plutôt qu'un changement linéaire prévisible. La planification en termes d'approches standardisées et simplifiées n'est donc pas très pratique et les agriculteurs restent dans la plupart des cas vulnérables même en présence d'un cadre politique et institutionnel idéal. Un large éventail d'options de gestion et technologiques au niveau local est donc nécessaire pour aider les agriculteurs à améliorer leur capacité d'adaptation. Les données montrent que la majorité des pratiques de GDT entraînent une augmentation des rendements, à l’exception de la conservation des sols et de l’eau dans certains cas en raison des caractéristiques de la pente et de la profondeur du sol. L’adoption de technologies individuelles n’entraîne pas nécessairement une augmentation de la productivité. L’adoption de technologies multiples nécessite cependant une compréhension des besoins en nutriments des différents sols. L’adoption de ces pratiques est influencée par l’âge du chef de famille, la taille du ménage, les chocs, les revenus hors exploitation et le sexe. Les cadres institutionnels publics et privés doivent aborder de manière adéquate ces questions dans le cadre des systèmes de transfert de technologie pour assurer le succès.