ISSN: 2161-0932
Ahad Zare, Saremi A et Roomandeh N
L' avortement spontané récurrent inexpliqué (URSA) est une perte de trois grossesses ou plus avant la 20e semaine de gestation avec ou sans naissances vivantes antérieures, survenant dans 1 à 2 % des grossesses humaines. Plusieurs facteurs de risque établis, notamment des anomalies génétiques et placentaires, un dysfonctionnement endocrinologique, une infection, des malformations anatomiques utérines et des troubles hémostatiques contribuent à l'URSA. Des facteurs immunologiques ont également été proposés dans l'URSA inexpliquée. Des preuves ont indiqué que le profil des cytokines, les facteurs auto-immuns et allo-immuns et d'autres facteurs immunologiques jouent un rôle important dans l'URSA. Étant donné que l'IgG est la seule classe d'immunoglobuline qui est transférée de manière significative à travers la barrière placentaire humaine et qu'elle peut passer de la mère au fœtus, nous l'avons évaluée ainsi que ses sous-classes dans cette recherche chez des patients souffrant d'avortement spontané récurrent. Français Dans cette étude cas-témoins, nous avons inclus 176 femmes ayant des antécédents de trois avortements précoces consécutifs ou plus, avec un âge moyen de 31,02 ± 6,64 ans, qui ont été adressées à l'hôpital pour femmes de Sarem, à Téhéran, en Iran, entre le 5 juillet 2018 et le 30 décembre 2018. Ont été exclues de l'étude les patientes présentant une anomalie chromosomique, des troubles génétiques, une infection (VHB, VHS, VHC, VEB, VIH et syndrome TORCH), une maladie auto-immune (présence d'anticorps anti-cardiolipine, d'anticorps antinucléaires et d'anticorps anti-phospholipides), des anomalies anatomiques, des malformations utérines, une insuffisance cervicale, des anomalies endocriniennes et un diabète. Quant au groupe témoin, nous avons recruté 139 femmes en bonne santé non enceintes ayant au moins une grossesse réussie et aucune maladie antérieure et un âge moyen de 32,51 ± 6,044 ans. Des échantillons de sang ont été prélevés sur les groupes cas et témoins à la fenêtre d'implantation pendant la phase lutéale (aux jours 19-23 du cycle menstruel) et les sérums ont été conservés à -70 °C jusqu'à la détection des niveaux d'IgG et de sous-classes d'IgG. Nous avons évalué les IgG et les sous-classes d'IgG dans le sang par la méthode de néphélométrie et une analyse statistique a été réalisée à l'aide de SPSS version 22. Parmi les patients, 18 femmes présentaient un déficit en sous-classes d'IgG. Parmi ces patients, 17 femmes présentaient un déficit en IgG3, 10 en IgG1, huit en IgG4 et cinq en IgG2. Les sous-classes d'IgG chez les personnes témoins en bonne santé se situaient dans la plage normale. La mise en évidence d'un déficit en sous-classes d'IgG peut aider à identifier les patients atteints d'ASR présentant des causes immunologiques qui peuvent bénéficier d'immunoglobulines iv et d'autres traitements immunologiques.