ISSN: 2161-0932
John Dulemba, Pezhman Mirzakhani et Niki B Istwan
Introduction : La membrane amniotique contient du collagène, des cytokines et des facteurs de croissance, bénéficie d'un système immunitaire privilégié et il a été démontré qu'elle modulait l'inflammation et réduisait les cicatrices. Les allogreffes de membrane amniotique/chorionique humaine déshydratée (dHACM) ont été utilisées dans de nombreuses applications cliniques et chirurgicales pour faciliter la cicatrisation. Nous décrivons notre expérience de l'utilisation d'une allogreffe dHACM disponible dans le commerce comme barrière d'adhérence chez les femmes subissant une laparoscopie robotisée da Vinci dans un centre de chirurgie ambulatoire.
Méthodes : Avec l'autorisation de l'IRB, nous avons procédé à une évaluation rétrospective des dossiers médicaux de 16 patientes consécutives qui avaient subi une laparoscopie robotisée pour des douleurs pelviennes dues à l'endométriose et aux adhérences. Toutes les patientes ont subi une résection de l'endométriose et une adhésiolyse avec application de dHACM. Conformément à notre pratique courante, toutes ont été programmées pour une deuxième intervention chirurgicale afin d'inspecter la reformation des adhérences et de lyser toute adhérence supplémentaire trouvée.
Résultats : Nous avons constaté que les caractéristiques de manipulation du dHACM étaient adaptées à l'environnement de microchirurgie, même si des précautions devaient être prises pour éviter l'effilochage ou la rupture du matériau lors de son introduction dans le trocart. Quinze des 16 patients ayant reçu du dHACM ont subi une deuxième intervention 1 à 2 semaines plus tard. Dans 14 des 15 cas, aucune nouvelle adhérence n'a été observée dans les zones où le dHACM avait été placé. Aucun événement indésirable ni complication majeure n'avait été enregistré dans le dossier médical.
Discussion : Les propriétés biologiques du dHACM permettent son utilisation dans une grande variété d'applications cliniques. Notre expérience démontre que l'utilisation du dHACM comme barrière d'adhérence est possible chez les femmes subissant une laparoscopie robotisée da Vinci.