ISSN: 2168-9776
Richard Muchena
Le réservoir total de carbone dans les écosystèmes secs de Miombo est souvent sous-estimé. Cette étude a cherché à combler cette lacune en modélisant la relation entre le réservoir de carbone de la biomasse ligneuse fraîche au-dessus du sol et le réservoir de carbone du sol en utilisant à la fois des méthodes terrestres et des méthodes de télédétection. Au total, trente parcelles (30 m × 30 m) ont été sélectionnées au hasard dans la zone d'étude. La hauteur des arbres et le diamètre à hauteur de poitrine (dhp) sont les caractéristiques de la végétation, qui ont été mesurées dans la présente étude. Ces variables ont ensuite été utilisées pour calculer le carbone de la biomasse fraîche au-dessus du sol par hectare. Des échantillons de sol ont été prélevés au hasard à partir de cinq points dans les parcelles. Les échantillons de sol ont été analysés pour le carbone organique du sol (SOC). Les trois indices de végétation télédétectés sont l'indice de végétation ratio (RVI), l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI) et l'indice de végétation ajusté au sol (SAVI), qui ont été calculés à l'aide d'images satellite Landsat 8 Operational Land Imager (OLI) corrigées géométriquement et radiométriquement. Une analyse de corrélation et de régression a été utilisée pour quantifier la relation entre le COS, le carbone de la biomasse ligneuse fraîche au-dessus du sol et les indices de végétation télédétectés. Les résultats ont montré que le carbone de la biomasse ligneuse fraîche au-dessus du sol était significativement lié au COS dans la couche supérieure du sol (0-15 cm) et non dans la couche plus profonde du sol (15-30 cm). La relation positive significative entre le carbone de la biomasse ligneuse fraîche au-dessus du sol et le COS suggère que le carbone de la biomasse ligneuse fraîche au-dessus du sol peut être utilisé comme un proxy pour estimer le COS dans la couche supérieure du sol (0-15 cm) dans les écosystèmes secs de Miombo. Les indices de végétation télédétectés n'étaient pas significativement (p> 0,05) liés au COS quelle que soit la profondeur. Ce résultat implique que des travaux supplémentaires sont nécessaires avant que la télédétection optique multispectrale puisse être utilisée comme outil pour estimer le COS dans les écosystèmes secs de Miombo.