ISSN: 2165-7556
Kurt Landau, Sylvie Nadeau, Tiphaine Le Floch et François Morency
Cet article présente les résultats d'études de temps et de mouvement et les conséquences ergonomiques du travail de dégivrage des avions. Le dégivrage des avions au sol est extrêmement important pour maximiser la sécurité technique, mais constitue également un défi majeur pour les personnes qui l'exécutent. Entre décembre 2016 et mars 2017, nous avons réalisé des études de temps et de mouvement assistées par vidéo sur 11 personnes effectuant des travaux de dégivrage dans des nacelles ouvertes dans un aéroport canadien. Le temps total analysé était de 788 minutes, au cours desquelles 1192 observations individuelles ont été effectuées. La durée de nos séances d'observation variait de 59 à 96 minutes, en partie pour des raisons météorologiques. Après avoir déterminé les systèmes de travail utilisés par les dégivreurs et déterminé les principaux facteurs les influençant, nous avons utilisé les méthodes REFA pour effectuer une analyse hiérarchique des activités de travail. Les renouvellements d'énergie générés par ces activités ont été calculés. Ceux-ci se situent entre 4 et 13 kJ/min, en fonction des conditions météorologiques, de la densité du trafic aérien et des habitudes de travail individuelles du personnel de dégivrage. Les contributions des activités individuelles à la valeur ajoutée totale ont été classées. Environ un tiers des activités de dégivrage ont contribué directement à la dégradation des sols. Les deux tiers restants n'ont contribué qu'indirectement ou pas du tout. Les contraintes résultant de ces travaux ont été comparées aux quelques résultats rapportés dans la littérature. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour comprendre en profondeur les activités de dégivrage centralisées.