ISSN: 2155-9570
Oscar Chen, Sera Choi, Anjali Tannan
Objectif : Évaluer l’efficacité clinique des bouchons lacrymaux dans la prise en charge de diverses maladies de la surface oculaire.
Méthodes : Une revue rétrospective des dossiers a été menée dans un centre d'enseignement universitaire et une clinique privée entre janvier 2015 et mai 2020. Les patients ayant subi une occlusion lacrymale avec des bouchons lacrymaux ont été examinés. Des données cliniques telles que le sexe et l'âge du patient, les symptômes, l'emplacement du bouchon, l'acuité visuelle, l'amélioration subjective, le temps de rupture du film lacrymal, la coloration cornéenne et les complications ont été obtenues. Ces paramètres ont été évalués lors du suivi initial (dans les 60 jours suivant l'intervention) et du suivi final (180-365 jours après l'intervention). Ces données ont ensuite été comparées à la présentation initiale du patient via une analyse du rapport de cotes.
Résultats : Au total, 572 patients ont été inclus dans cette étude. 385 patients ont été identifiés dans une clinique privée, tandis que 187 ont été identifiés dans une clinique de continuité résidentielle. Le syndrome de l'œil sec était l'indication la plus courante (440, 79,5 %), suivi de la kératopathie d'exposition (32, 5,6 %), du dysfonctionnement des glandes de Meibomius (29, 5,0 %), du syndrome de Sjögren (26, 4,5 %) et de la kératopathie neurotrophique (19, 3,3 %). Une amélioration statistiquement significative de deux symptômes clés a été observée au cours du premier suivi : la douleur oculaire (0,64, p = 0,02) et la vision floue (0,70, p = 0,04). L'acuité visuelle a également montré une amélioration statistiquement significative au cours du premier suivi (-0,03, p = 0,01). Le seul paramètre qui a continué à montrer une amélioration statistiquement significative au suivi final était la douleur oculaire (0,57, p = 0,03). Aucun des résultats cliniques corrélés à la sécheresse, comme le temps de rupture des larmes ou la coloration cornéenne, n'a montré d'amélioration significative. Les complications les plus courantes associées aux bouchons lacrymaux étaient l'extrusion du bouchon lacrymal (168, 29,3 %) et l'épiphora (86, 15 %), suivies de l'irritation oculaire (82, 14,3 %).
Conclusion : Les bouchons lacrymaux offrent un traitement simple et efficace pour améliorer la vision floue et la douleur oculaire associée à diverses maladies de la surface oculaire. Il a été démontré que les bouchons lacrymaux améliorent deux symptômes clés liés à diverses maladies de la surface oculaire dès 60 jours après leur pose. Bien que les bouchons lacrymaux offrent un traitement rapide, réversible et facile à mettre en œuvre pour certains des principaux symptômes des maladies de la surface oculaire, les bouchons seuls ne traitent pas efficacement tous les symptômes associés à ces maladies complexes de la surface oculaire. Ainsi, les patients bénéficieraient d'un traitement supplémentaire et/ou d'appoint pour une prise en charge plus complète des maladies de la surface oculaire.