Journal international de médecine physique et de réadaptation
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ISSN: 2329-9096
ISSN: 2329-9096
Georges Meya Kiala*, Meya Kiala G*, Nsitwayizatadi B, Nzinga Luzolo A, Nkoy Lenga M, Okito Wonga D, Djema C, Miangindula B, Nkakudulu Bikuku H, Mbuyi Muamba JM
Type d’étude : Étude expérimentale.
Contexte : Dans les disco-radiculonévrites dégénératives, le traitement médical n'apporte qu'un soulagement temporaire et la pathologie peut évoluer vers une paralysie si le pincement discal n'est pas résolu. Compte tenu des effets nocifs à long terme de la pharmacothérapie, l'OMS recommande une prise en charge par des mesures thérapeutiques non pharmacologiques. C'est pour répondre à cette préoccupation que nous avons mené cette étude sur la décompression neurovertébrale en utilisant une méthode non invasive, sûre et efficace.
Objectif : Déterminer le seuil de déformation des structures anatomo-histologiques du rachis cervical de la chèvre soumises à une force de traction, en vue de la transposition des résultats chez l'homme pour une traction cervicale sûre et efficace dans les cervicalgies dégénératives.
Méthodes : Cette étude expérimentale in vitro a été réalisée sur 12 chèvres, divisées en deux groupes de 6 chèvres chacun, dont le premier comprenait des chèvres soumises à une traction cervicale avec masse musculaire et peau du cou en place et le second, des chèvres débarrassées de masse musculaire et de peau. Durant la période de février 2020 à mars 2021.
Résultats : Pour des forces de traction progressivement croissantes de 0 à 100 kgf à raison de 10 kgf par séquence, la durée maximale au-delà de laquelle aucun allongement n'a été observé était de 5 minutes. Tous paramètres restant constants (durée de la séquence, charge de traction), les allongements observés au centre du rachis cervical (chez les chèvres étaient de loin supérieurs à ceux observés en périphérie selon un rapport de 1 sur 8. La progression de l'allongement en périphérie était très faible, évoluant de 0 à 2 mm par rapport à celle du centre qui évolue de 0 à 17 mm. Tous paramètres restant constants (durée de la séquence, charge de traction), les allongements observés au centre du rachis cervical (chez les chèvres étaient de loin supérieurs à ceux de la périphérie selon un rapport calculé de 1 sur 8. La progression de l'allongement en périphérie était très faible, évoluant de 0 à 3 mm par rapport à celle du centre qui évoluait de 0 à 25 mm. Les allongements périphériques chez les chèvres du groupe II ne sont pas aussi prononcés que ceux du groupe I, rapport : 1 sur 2. On note une série de déformation du rachis cervical : Luxation intervertébrale et fissure ligamentaire, avec exposition médullaire, focalisées sur C2, C3 sur les 6 chèvres à partir d'une force de traction de 50 kgf à 80 kgf. La comparaison des moyennes entre l'allongement observé en périphérie et au centre en intra-groupe I est clairement significative (test t : p˂0,001). L'allongement au centre est supérieur à celui de la périphérie. Il en est de même pour l'allongement observé en intra-groupe II (test t : p˂0,001), l'allongement observé au centre est supérieur à celui observé en périphérie. En comparant l'allongement moyen observé entre les deux groupes en périphérie, on note une différence significative avec prédominance dans le groupe I (test t : p=0,001). Entre les groupes I et II, la comparaison de l'allongement moyen du centre est aussi significative (test t : p˂0,001).
Conclusion : Les structures anatomo-histologiques du rachis cervical de la chèvre soumises à une force de traction sont déformables à partir de 50 kgf de force de traction jusqu'à 80 kgf. Pour une force constante, le centre du rachis s'allonge plus que la périphérie. L'allongement résultant de la traction à 20 kgs est bénéfique pour une application chez l'homme en clinique. Cette information nous est essentielle lors de la réalisation d'une traction cervicale chez l'homme, pour une traction cervicale sûre et efficace.